Soudan du Sud: 22 morts dans une attaque de voleurs de bétail

11:577/11/2024, jeudi
AFP
Un soldat sud-soudanais surveille la zone alors que des troupes appartenant aux Forces unifiées du Sud-Soudan participent à une cérémonie de déploiement au Centre d'entraînement militaire de Luri à Juba, le 15 novembre 2023.
Crédit Photo : Peter Louis GUME / AFP Archive
Un soldat sud-soudanais surveille la zone alors que des troupes appartenant aux Forces unifiées du Sud-Soudan participent à une cérémonie de déploiement au Centre d'entraînement militaire de Luri à Juba, le 15 novembre 2023.

Vingt-deux personnes ont été tuées dans une attaque mercredi par des voleurs de bétail dans l'État d'Équatoria-Central, au Soudan du Sud, ont indiqué mercredi les autorités locales.

Près de 13 ans après son indépendance en 2011, le plus jeune pays du monde est toujours en proie à l'instabilité et aux violences.


Des éleveurs de bétail ont, selon des responsables locaux, été attaqués lors d'un marché dans la localité de Mogiri (sud-est) à 2h00 du matin (0h00 GMT) par des jeunes armés de l'État voisin de Jonglei.

Quelque 22 personnes ont été tuées lors de l'attaque, des deux côtés, et un
"nombre incalculable de bétail"
a été pillé par les assaillants, selon un communiqué des gouverneurs de l'État d'Équatoria-Central et de l'État de Jonglei, ainsi que l'administrateur de la zone voisine de Pibor, d'où venaient les éleveurs.

Les attaques d'éleveurs de bétail sont fréquentes dans le pays ravagé par les violences.


Le gouverneur de Jonglei, Majoub Biel Turuk, a appelé au désarmement des civils et a exhorté les jeunes de la zone administrative à cesser de piller le bétail et de s'entretuer.

"La force armée des civils dépasse celle des forces gouvernementales. En tant que pays, nous devons examiner cette question",
a-t-il déclaré.

Deux ans après son indépendance, le Soudan du Sud a plongé en 2013 dans une guerre civile meurtrière opposant les rivaux Salva Kiir et Riek Machar, faisant 400 000 morts et des millions de déplacés.

L'accord de paix signé en 2018 a instauré le principe d'un gouvernement d'union nationale intégrant les deux rivaux, respectivement aux postes de président et de premier vice-président.


Mais le pays reste depuis miné par les luttes de pouvoir, la corruption, les conflits ethniques locaux, sans compter les calamités climatiques.

Le président a annoncé en septembre un nouveau report, de deux ans, des premières élections de la jeune histoire du pays.


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