Au moins 20 civils ont été tués au cours de tirs et combats au Darfour, et dans la ville d'El-Obeid, au Kordofan-Nord voisin, ont rapporté samedi les syndicats d'avocats et de médecins dans le Soudan en guerre.
Au moins un civil y a été abattu par un sniper, a-t-il ajouté.
Quatre autre civils ont été tués et 45 personnes ont été blessées, à El-Obeid, ville située à 350 km au sud de Khartoum, lors de tirs d'obus sur et aux abords d'hôpitaux, a indiqué le syndicat dans un communiqué.
D'après la même source, des affrontements ont débuté vendredi matin à El-Obeid où un obus est tombé dans la cour de l'hôpital universitaire de la ville, tandis que d'autres ont explosé dans le périmètre de trois autres établissements de santé.
L'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo sont entrées en guerre le 15 avril.
Les affrontements se poursuivent également à Khartoum et gagnent désormais sa très grande ceinture: samedi pour la première fois, des habitants ont signalé des raids de l'armée de l'air sur des villages du nord de l'Etat d'al-Jazira.
Si le conflit s'étend davantage dans cette zone, ces populations seraient forcées de fuir de nouveau, prédisent des ONG, et les humanitaires qui commençaient tout juste à les aider seraient contraints de redéployer leurs maigres ressources ailleurs - ce qui impliquerait de nombreuses autorisations.
En face, les FSR tentent de sécuriser leurs canaux d'approvisionnement en hommes et en armes en s'efforçant de contrôler la route reliant le Darfour à Khartoum.