Son arrestation avait contribué à déclencher en mars 2021 plusieurs jours d'émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait au moins une douzaine de morts.
La justice sénégalaise a ordonné le renvoi de l'un des chefs de l'opposition, Ousmane Sonko, devant un tribunal criminel pour viols présumés d'une employée d'un salon de beauté, ont indiqué mercredi les avocats des deux parties.
L'affaire est source de tensions depuis 2021. Le renvoi de M. Sonko, arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et candidat considéré comme bien placé pour celle de 2024, injecte une inconnue supplémentaire dans la campagne à venir.
Son arrestation, à la suite d'une plainte pour viols et menaces de mort déposée contre lui par une employée d'un salon de beauté de Dakar où il allait se faire masser, avait contribué à déclencher en mars 2021 plusieurs jours d'émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait au moins une douzaine de morts.
M. Sonko, président du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), dénonce une machination ourdie par le président Macky Sall pour l'écarter, ce que ce dernier réfute.
Le juge a signé mardi l'ordonnance de renvoi de M. Sonko devant un tribunal criminel pour viols et menaces de mort, motifs retenus pour son inculpation en 2021, a déclaré Me El Hadji Diouf, avocat de la plaignante, Adji Sarr.
L'un des avocats de M. Sonko, Me Cheikh Khoureyssi Ba, a confirmé le renvoi de son client. Il a souligné que l'ordonnance était susceptible de recours et a dit l'intention des avocats d'interjeter appel.
Ses détracteurs dénoncent eux un populiste n'hésitant pas à souffler sur les braises sociales.