Serbie/Kosovo: l'UE salue la fin du conflit sur les plaques d'immatriculation

16:247/01/2024, dimanche
MAJ: 7/01/2024, dimanche
AFP
Cette photo prise montre une peinture murale sur laquelle on peut lire "Kosovo" sur les couleurs de la Serbie, à Belgrade le 14 décembre 2023.
Crédit Photo : Andrej ISAKOVIC / AFP
Cette photo prise montre une peinture murale sur laquelle on peut lire "Kosovo" sur les couleurs de la Serbie, à Belgrade le 14 décembre 2023.

L'Union européenne a salué dimanche comme "une étape positive" la fin de la guerre des plaques d'immatriculation entre la Serbie et le Kosovo qui constituait l'un des nombreux points de tension entre Belgrade et Pristina.

Pristina a annoncé jeudi soir suspendre l'obligation pour les voitures immatriculées en Serbie de cacher les symboles serbes de leur plaque d'immatriculation, levant la dernière barrière à la libre circulation des automobilistes entre la Serbie et le Kosovo.


Fin décembre, Belgrade avait déjà décidé d'autoriser les voitures immatriculées au Kosovo à entrer en Serbie sans cacher leur plaque - à compter du 1er janvier 2024.

"L'UE se félicite des décisions du Kosovo et de la Serbie de reconnaître officiellement les plaques d'immatriculation des véhicules de l'autre partie et d'abolir totalement le régime des autocollants"
, a déclaré le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell dans un communiqué.

Cela
"démontre qu'il est possible de progresser dans la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie et souligne l'importance de continuer à travailler dans le cadre du dialogue facilité par l'UE"
, a-t-il poursuivi.

Il s'agit également d'un pas dans la bonne direction pour une meilleure intégration régionale et européenne des Balkans occidentaux, qui profite aux citoyens de la région.

Le Kosovo, 1,8 million d'habitants dont 120.000 Serbes, a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008 - ce que Belgrade n'a jamais accepté. Et la question reste obsessionnelle pour une partie des Serbes, qui considèrent le territoire comme leur berceau national et religieux.


La question des plaques immatriculation est un vieux serpent de mer des négociations entre la Serbie et le Kosovo, menée sous l'égide de l'Union européenne. Dès 2011, Belgrade et Pristina avaient accepté de reconnaître leurs plaques d'immatriculation, mais la décision n'a jamais été complètement appliquée.


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