Démission du parti de Ben-Gvir du gouvernement israélien

13:5119/01/2025, dimanche
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Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, fait un geste lors de l'ouverture de la 25e session du Parlement à Jérusalem, le 28 octobre 2024.
Crédit Photo : DEBBIE HILL / AFP
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, fait un geste lors de l'ouverture de la 25e session du Parlement à Jérusalem, le 28 octobre 2024.

Le parti Otzma Yehudit (Force juive), dirigé par le ministre israélien extrémiste de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, a annoncé dimanche sa démission du gouvernement.

Le journal hébreu
"Haaretz"
a rapporté que le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et les ministres du bloc
"Otzma Yehudit"
ont présenté leur démission du gouvernement ce matin (dimanche) pour protester contre l'accord d'échange de prisonniers avec la Hamas.

Les membres de la Knesset du parti Otzma Yehudit qui dirigeaient les commissions parlementaires ont annoncé leur démission de leurs fonctions, et le parti a annoncé qu'il n'était plus membre de la coalition, selon le journal.


Le parti a déclaré dans un communiqué que sa démission intervient
"à la lumière de l'approbation de l'accord illégal avec l'organisation terroriste Hamas et de la libération de centaines de tueurs qui ont tué des hommes, des femmes et des enfants"
, selon ses dires.

Il a ajouté qu'en approuvant l'accord, il y avait
"un rejet des réalisations de l'armée israélienne dans la guerre, de son retrait de la bande de Gaza et de la cessation des combats dans le cadre d'un accord qui constitue une reddition au Hamas".

Si la "Force juive" dirigée par Ben Gvir démissionnait, le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahu perdrait 6 sièges à la Knesset (Parlement), mais cela ne suffira pas à le renverser.

La coalition gouvernementale compte actuellement 68 sièges issus des partis de droite, d'extrême droite et Haredi (religieux), et avec le retrait du parti de Ben Gvir, il lui reste 62 sièges, suffisamment pour survivre.


Samedi à l'aube, le gouvernement israélien a approuvé l'accord avec le Hamas après environ 8 heures de discussions, avec une majorité de 24 ministres, contre l'objection de 8 ministres.


Les ministres de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, du Patrimoine Amichai Eliyahu, du Néguev et de Galilée Yitzhak Waserloff (Otzma Yehudit), des Finances Bezalel Smotrich, de la colonie Orit Strok (sionisme religieux), de la diaspora Amichai Shekli, de la Coopération régionale David Amsalem (Likoud) et de la Santé Uriel Buso (Chas) ont voté contre l'accord.


Le
"cabinet"
mini-ministériel politique et sécuritaire israélien avait précédemment approuvé l'accord avec le Hamas vendredi après-midi.

Mercredi dernier, le Qatar a annoncé le succès des efforts des médiateurs (Doha, Le Caire et Washington) pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza et à l'échange de prisonniers, dont la mise en œuvre débute dimanche.


L'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers à Gaza comprend 3 phases, d'une durée de 42 jours chacune.


Avec le soutien américain, Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 157 000 victimes entre morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière, tuant des dizaines d'enfants et les personnes âgées, dans l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.


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