Des soldats turcs, participant à une mission de maintien de la paix de l'OTAN au Kosovo (KFOR), patrouillent près de la ville de Zubin Potok, le 2 décembre 2024.
La force de maintien de la paix dirigée par l'Otan au Kosovo (Kfor) a annoncé samedi y avoir déployé un renfort de plus de 200 soldats, à trois semaines des élections législatives dont l'approche fait monter les tensions.
"Les troupes italiennes de la réserve de la Kfor ont achevé aujourd'hui leur arrivée sur le théâtre des opérations, en soutien à la mission de la Kfor (...), afin de renforcer (sa) présence au Kosovo"
, a indiqué le commandement de la mission dans un communiqué.
Il s'agit de
"plus de 200 soldats de la brigade d'infanterie mécanisée italienne Sassari"
qui resteront sur place
"au cours des prochains mois".
Des membres de cette unité seront déployés sur le terrain
"en réponse à toute évolution pertinente de la situation en matière de sécurité, y compris pendant la période électorale"
, dit-on.
Ces soldats s'ajoutent à quelque 4.500 autres d'une trentaine de pays déjà déployés sur place.
La campagne électorale a récemment commencé au Kosovo en vue des législatives convoquées pour le 9 février.
Le gouvernement du Kosovo a provoqué de vives réactions de Belgrade en fermant mercredi des dizaines d'institutions serbes dans une dizaine de localités à travers le territoire, notamment une administration municipale
"parallèle".
La Serbie - qui n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province à majorité albanaise -, a dénoncé une
"escalade dangereuse".
Cette opération s'inscrit dans la volonté du gouvernement kosovar de démanteler ce que Pristina considère comme des
"institutions parallèles"
opérant
"illégalement"
dans les zones principalement habitées par des Serbes, une politique accélérée depuis le début 2024 par le Premier ministre kosovar Albin Kurti.
La mission de l'Otan au Kosovo a été lancée après la guerre entre les indépendantistes kosovares et les forces de Belgrade (1998-1999) pour maintenir la sécurité et garantir la liberté de mouvement.
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