Dans son réquisitoire, le procureur avait chargé l’opposant et demandé une condamnation de deux ans de prison dont un ferme à son encontre. Le verdict, ainsi prononcé, ne met pas en jeu la candidature à la présidentielle de 2024 du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) qui n’a pas assisté au procès.
Les avocats de l’opposant et maire de Ziguinchor ont aussi quitté la salle après leur tentative de suspension de l’audience en invoquant le certificat médical de leur client. Ils n’ont donc pu plaider lors de l’audience qui aura duré moins de quatre heures de temps.
Le procès ouvert le 2 février s’est tenu dans un climat tendu. Des manifestations avaient éclaté le 16 mars, jour du dernier renvoi.
Mame Mbaye Niang, actuel ministre du Tourisme et des loisirs reproche à l’opposant Sonko d’avoir affirmé détenir un rapport de l’inspection générale des finances (IGF) l’ayant épinglé sur une affaire de 29 milliards francs (48 millions de dollars ) dans le cadre de la gestion du programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).
Arrivé 3ème à la présidentielle de 2019 avec 15% des voix, le leader des Pastef et ses collaborateurs de la coalition Yewwi Askan Wi avaient affirmé que ce procès ne visait qu’à écarter Sonko de la présidentielle de 2024.