Selon l'organisation Tell MAMA, qui recense les incidents visant les musulmans sur le sol britannique, le nombre de signalements a bondi de 335% entre le 7 octobre 2023, date de l'attaque transfrontalière du groupe palestinien Hamas et le 7 février 2024, comparé à la même période l'année précédente.
Il s'agit du plus grand nombre de cas enregistrés en l'espace de quatre mois, depuis que Tell MAMA a été fondé en 2011.
La directrice de l'association, Iman Atta a souligné:
Nous espérons que les dirigeants politiques s'exprimeront clairement pour dire que la haine anti-musulmans, tout comme l'antisémitisme, est inacceptable dans notre pays.
Un peu plus de la moitié de ces incidents (1.109) ont eu lieu sur les réseaux sociaux.
À l'inverse, ceux qui se sont déroulés physiquement (901) ont eu lieu pour plus de la moitié dans la capitale britannique, où d'immenses manifestations en soutien aux Palestiniens de Gaza sont organisées presque chaque semaine depuis le mois d'octobre.
Israël bombarde la Bande de Gaza depuis l'attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait fait près de 1 200 morts côté israélien, selon les autorités de Tel Aviv.
La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85 % de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice, la plus haute juridiction des Nations Unies, pour crime de génocide.
Un arrêt rendu en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de la Bande de Gaza.