Crédit Photo : ALEXIS HUGUET / AFP
Des personnes déplacées par la guerre se rassemblent pour regarder une délégation de fonctionnaires de l'ONU visitant le camp de déplacés de Bulengo, près d'une ligne de front à la périphérie ouest de Goma, le 17 avril 2024.
Le bilan de la frappe d'artillerie qui a touché, vendredi dernier, le camp de déplacés de Mugunga, à l'ouest de la ville de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), est passé de 9 à 35 morts, ont indiqué les autorités, six jours plus tard.
"Les victimes supplémentaires sont des blessés qui ont succombé à leurs blessures",
a déclaré le ministre congolais des Affaires sociales Modeste Mutunga, s'adressant aux médias après un entretien avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu dont Goma est le chef-lieu.
Il a annoncé des obsèques
qui seront organisées, samedi à Goma, ville menacée par l'avancée des rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) soutenus par l'armée rwandaise, selon Kinshasa, des rapports de l'ONU et des chancelleries occidentales.
Dans la capitale Kinshasa, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula a réuni les ambassadeurs accrédités à Kinshasa pour les tenir au courant que la RDC avait saisi le Conseil de sécurité de l'ONU contre le Rwanda.
"Nous venons de saisir le Président du Conseil de sécurité",
a déclaré Lutundula, accusant le Rwanda de crimes de guerre, de violation du droit international et de tentative de génocide.
Selon le ministre des Affaires étrangères,
"Kigali prépare un génocide sournois des Hutus dans l'Est de la RDC"
. La RDC invite la Communauté internationale à
"prendre les dispositions pour qu'on n'arrive pas à ce scénario de tensions intercommunautaires au Nord-Kivu",
a-t-il ajouté.
Le M23 a nié avoir lancé une frappe sur le camp de déplacés. Les autorités rwandaises ont qualifié
les accusations de Kinshasa.
L'attaque du camp de déplacés de Mugunga a été condamnée par plusieurs parties, dont les États-Unis, la France, l'Union européenne et l'Union africaine.
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