Le président de la République démocratique du Congo a appelé à un retrait accéléré de la mission de stabilisation de l'ONU (MONUSCO), présente dans son pays.
La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) est déployée dans l'est de la RDC depuis 1999.
Dans son discours de mercredi, lors de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, Félix Tshisekedi s'est dit frustré par le manque d'efficacité de la mission dans la lutte contre la violence.
Des manifestations ont récemment éclaté en République démocratique du Congo contre la force de maintien de la paix de l'ONU, accusée de ne pas réussir à endiguer les violences commises par de multiples groupes armés.
Le 30 août, plus de 50 personnes ont été tuées dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, après que l'armée est intervenue pour disperser les membres d'une secte religieuse, baptisée Natural Judaic and Messianic Faith Towards the Nations (Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations), qui s'étaient rassemblés pour protester contre la présence de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le pays. Des milliers de personnes vivent dans des camps dans les deux provinces les plus touchées par le conflit, le Nord-Kivu et l'Ituri.
En 2020, l'ONU a annoncé que le retrait progressif de sa mission la plus importante commencerait en 2024. Mais Tshisekedi a indiqué qu'il souhaitait que le retrait progressif soit entamé dès cette année.