Prison à vie pour un ex-militaire colombien impliqué dans l'assassinat de l'ancien président d'Haïti

17:5328/10/2023, samedi
MAJ: 28/10/2023, samedi
AFP
Images du tribunal fédéral à Miami. Crédit photo: GIANRIGO MARLETTA / AFPTV / AFP
Images du tribunal fédéral à Miami. Crédit photo: GIANRIGO MARLETTA / AFPTV / AFP

Un officier militaire colombien à la retraite a été condamné vendredi à Miami à la réclusion criminelle à perpétuité pour son rôle dans l'assassinat en 2021 à Port-au-Prince de l'ancien président d'Haïti Jovenel Moïse.

German Rivera, considéré comme un des meneurs du groupe de mercenaires qui a tué par balles l'ex-président le 7 juillet 2021, avait plaidé coupable de trois chefs d'accusation en septembre devant un tribunal fédéral de Miami (Floride).


Ancien capitaine dans l'armée colombienne, M. Rivera était jugé selon la loi américaine car le plan d'assassinat a été partiellement mis au point en Floride, même s'il a été exécuté dans la capitale haïtienne.

Les chevilles et mains entravées, vêtu d'un uniforme marron de prisonnier, l'accusé a renoncé à s'exprimer avant d'entendre la sentence.


Il est le deuxième condamné aux Etats-Unis pour la mort de Jovenel Moïse. En juin, un homme d'affaires de nationalités haïtienne et chilienne, Rodolphe Jaar, avait été condamné à la prison à perpétuité pour avoir livré des armes aux meurtriers.


Jovenel Moïse, 53 ans, a été tué par balle à son domicile près de la capitale Port-au-Prince par un commando de plus de 20 personnes entraînées, principalement colombiennes, sans que ses gardes n'interviennent.

L'opération visait au départ à enlever le président Moïse mais elle a évolué en assassinat, selon des documents de justice.


Une enquête américaine a révélé que deux hommes à la tête d'une société de sécurité, la CTU, à Miami, avaient prévu de séquestrer M. Moïse pour le remplacer par un Américano-Haïtien, Christian Sanon, qui désirait devenir président du pays.


La mort de Jovenel Moïse a plongé Haïti encore davantage dans le chaos, alors que le petit Etat caribéen était déjà en proie à la violence des gangs. Ces derniers contrôlent désormais 80% de la capitale, et le nombre de crimes graves atteint des records, selon la représentante de l'ONU dans le pays.


Aucune aucune élection n'a pu avoir lieu depuis 2016, et la présidence est vacante depuis l'assassinat de M. Moïse.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert début octobre au déploiement d'une mission multinationale, non onusienne, menée par le Kenya, pour aider la police haïtienne dépassée.


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