German Rivera, considéré comme un des meneurs du groupe de mercenaires qui a tué par balles l'ex-président le 7 juillet 2021, avait plaidé coupable de trois chefs d'accusation en septembre devant un tribunal fédéral de Miami (Floride).
Les chevilles et mains entravées, vêtu d'un uniforme marron de prisonnier, l'accusé a renoncé à s'exprimer avant d'entendre la sentence.
Il est le deuxième condamné aux Etats-Unis pour la mort de Jovenel Moïse. En juin, un homme d'affaires de nationalités haïtienne et chilienne, Rodolphe Jaar, avait été condamné à la prison à perpétuité pour avoir livré des armes aux meurtriers.
L'opération visait au départ à enlever le président Moïse mais elle a évolué en assassinat, selon des documents de justice.
Une enquête américaine a révélé que deux hommes à la tête d'une société de sécurité, la CTU, à Miami, avaient prévu de séquestrer M. Moïse pour le remplacer par un Américano-Haïtien, Christian Sanon, qui désirait devenir président du pays.
La mort de Jovenel Moïse a plongé Haïti encore davantage dans le chaos, alors que le petit Etat caribéen était déjà en proie à la violence des gangs. Ces derniers contrôlent désormais 80% de la capitale, et le nombre de crimes graves atteint des records, selon la représentante de l'ONU dans le pays.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert début octobre au déploiement d'une mission multinationale, non onusienne, menée par le Kenya, pour aider la police haïtienne dépassée.