Tirs de gaz lacrymogène, routes barrées, le principal marché désert: la tension est palpable mercredi dans la capitale comorienne Moroni, au lendemain de l'annonce de la victoire, au premier tour de la présidentielle, du sortant Azali Assoumani, contestée par l'opposition.
A Moroni, policiers, gendarmes et soldats armés sont déployés en nombre. Des habitants ont dressé des barrages de fortune faits de morceaux de bitume, de pneus ou encore d'appareils électroménagers, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le président sortant Azali Assoumani, ancien militaire putschiste de 65 ans, a remporté 62,97% des voix, selon les résultats provisoires annoncés mardi soir par la commission électorale. Ce troisième mandat consécutif devrait ainsi le maintenir au pouvoir jusqu'en 2029.
Les résultats doivent encore être validés par la Cour suprême, plus haute juridiction du pays de 870.000 habitants, composé des îles Grande-Comore, Anjouan et Mohéli.