La liste comprend le candidat du camp présidentiel, le Premier ministre Amadou Bâ, les anciens chefs de gouvernement et opposants Idrissa Seck et Mahammed Boun Abdallah Dionne, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall et Bassirou Diomaye Diakhar Faye, présenté comme le candidat de substitution de M. Sonko.
Le Conseil a, après un dernier recours de M. Sonko, écarté sa candidature en raison d'une condamnation définitive pour diffamation à six mois de prison avec sursis le 4 janvier, une affaire l'ayant opposé à un ministre membre du camp présidentiel.
Dans deux autres dossiers, M. Sonko a été déclaré coupable en juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme, puis écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'Etat, une affaire pendante.
M. Sonko a dénoncé un complot pour l'empêcher de participer à l'élection présidentielle de février 2024, ce que le pouvoir dément.
La liste publiée par le Conseil constitutionnel inclut deux femmes, Rose Wardini, gynécologue et actrice de la société civile, et l'entrepreneure Anta Babacar Ngom.
C'est la première fois que le Sénégal organise une présidentielle avec autant de candidats malgré le filtre du parrainage, a affirmé samedi à l'AFP le juriste constitutionnaliste Babacar Guèye. Le nombre définitif de candidats retenus était de cinq lors de la présidentielle de 2019.
Karim Wade, né en France d'un père sénégalais et d'une mère d'origine française, a produit une déclaration sur l'honneur datée du 21 décembre selon laquelle il a exclusivement la nationalité sénégalaise, a indiqué le Conseil.
L'ancien ministre Thierno Alassane Sall, lui-même candidat, avait déposé lundi un recours contre la candidature de M. Wade, la jugeant anticonstitutionnelle.
A moins d'un mois et demi de l'échéance, l'incertitude est totale quant à l'issue de l'élection à deux tours.
Le président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019, a déclaré en juillet qu'il ne se représentera pas en février 2024.
Il a choisi en juillet 2023 le Premier ministre Amadou Bâ pour lui succéder, un choix qui a été contesté par des responsables de la majorité dont l'ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et l'ex-ministre Aly Ngouille Ndiaye qui figure parmi les 20 candidats retenus.