Barrages
Interrogé à plusieurs reprises par l'AFP dimanche et lundi, le CGE a refusé de donner des indications sur l'état d'avancement du dépouillement et sur la date et l'heure de proclamation des résultats officiels.
Samedi, à l'heure prévue de la fermeture des bureaux de vote, le gouvernement a fait suspendre l'accès à internet dans tout le pays et décrété un couvre-feu pour le lendemain, en invoquant des risques de violences après les déclarations de M. Ondo Ossa qui exigeait d'être proclamé vainqueur.
M. Bongo, 64 ans, a été élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé ce petit Etat d’Afrique centrale riche de son pétrole, plus de 41 ans. L'opposition dénonce la perpétuation d'une "dynastie Bongo" de plus de 55 ans à ce jour.
"Incompréhension"
À la proclamation des résultats de la présidentielle de 2016, remportée de 5.500 voix seulement par M. Bongo, son principal rival Jean Ping avait dénoncé des fraudes et s'était autoproclamé président.
Une vague de violences à Libreville avait ensuite fait au moins cinq morts, selon le gouvernement. L'opposition avait fait état d'une trentaine de victimes, tuées par les balles des forces de l'ordre.
Le gouvernement n'avait accordé aucune accréditation aux journalistes étrangers qui souhaitaient venir couvrir les élections et a refusé l'entrée du territoire à d'autres.