Un enfant palestinien blessé est transporté sur un brancard dans un véhicule ambulancier du Croissant-Rouge égyptien après avoir été évacué de la bande de Gaza par le poste frontière de Rafah vers l'Égypte, le 1er février 2024.
Plus de 8 000 personnes dans la bande de Gaza ont besoin d'une évacuation médicale et la grande majorité d'entre elles souffrent de blessures liées à la guerre, a déclaré vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Les points de référence médicaux pour les patients gravement blessés et malades en dehors de Gaza restent ponctuels et insuffisants. Un transfert ordonné, sûr et soutenu des patients vers l'Égypte et éventuellement vers d'autres endroits via l'Egypte est nécessaire",
a déclaré Richard Peeperkorn, représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, lors d'une conférence de presse à Genève, à distance.
Peeperkorn a fait savoir que 6 000 personnes parmi celles qui ont besoin d'être transférées; souffrent de blessures liées à la guerre, tandis que 2 000 autres ont d'autres problèmes de santé.
Depuis le début de la guerre, il a indiqué que 1 243 patients -790 blessés et 445 malades- ainsi que 1 025 accompagnants, avaient été envoyés à l'étranger via Rafah.
"L'Égypte et de nombreux autres pays ont offert leur soutien pour accueillir des patients, mais aucun système viable n'est en place pour les références"
, a-t-il déclaré tout en ajoutant:
L'accès des patients et des partenaires de santé pour le réapprovisionnement des hôpitaux reste extrêmement difficile.
Concernant les missions de l'OMS dans le nord de Gaza, le représentant a déclaré qu'en janvier, 15 missions étaient prévues, mais que seulement trois d'entre elles ont été facilitées.
Peeperkorn a ajouté que quatre missions avaient été entravées en raison de
"routes impraticables"
, tandis qu'une autre a été reportée et huit ont été refusées.
"Concernant les missions dans le sud, sur les onze missions prévues, quatre ont été facilitées, deux reportées et deux entravées en raison de l'ouverture tardive des points de contrôle et des retards excessifs, tandis que trois ont été refusées",
a-t-il indiqué.
Le manque de garanties de sécurité et de couloirs humanitaires à Gaza rend de plus en plus difficile l'acheminement sûr et rapide des opérations humanitaires et le manque d'accès durable aux hôpitaux pourrait démanteler le système de santé, selon lui.
Israël a tué plus de 27 000 personnes dans la bande de Gaza en réponse à l'offensive surprise du Hamas du 7 octobre, qui a tué 1 200 personnes.
L’assaut militaire a provoqué des déplacements et des destructions massives et créées des conditions propices à la famine.
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