Un précédent bilan faisait de 47 personnes disparues. Celui-ci a été revu à la hausse. Des chefs de milices anti-terroristes accusent le groupe Daesh en Afrique de l'Ouest (ISWAP) d'être à l'origine de cette attaque dans l'État de Borno, en proie à une insurrection terroriste qui a causé plus de 40 000 morts et déplacé deux millions de personnes depuis 2009.
Cet enlèvement a eu lieu la semaine dernière dans la région rurale de Ngala, mais de nombreux détails restent à éclaircir, notamment le nombre exact de personnes disparues.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), l'attaque a été perpétrée le 29 février et plus de 200 personnes vivant dans des camps de déplacés ont été enlevées alors qu'elles allaient chercher du bois de chauffage.
L'OCHA a indiqué à l'AFP que ce chiffre provenait d'estimations de chefs locaux, et a précisé que des vérifications étaient toujours en cours dans quatre camps de déplacés.
Usman Hamza, un autre chef de milice anti-terroriste, avait confirmé mardi ce bilan à l'AFP.
La police n'a à ce stade pas donné de chiffre précis concernant le nombre de personnes kidnappées.
Début février, au moins trente-cinq femmes qui revenaient d'un mariage ont été enlevées par des hommes armés dans l'État de Katsina, au nord-ouest du pays.
Le président Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en 2023 en promettant de s'attaquer à l'insécurité, alimentée par les groupes terroristes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les États du centre. Mais les critiques affirment que la violence est hors de contrôle.