Niger: une journaliste interpellée fin septembre est en liberté provisoire

10:4612/10/2023, jeudi
MAJ: 12/10/2023, jeudi
AFP
La journaliste nigérienne Samira Sabou. Crédit photo: X
La journaliste nigérienne Samira Sabou. Crédit photo: X

La journaliste nigérienne Samira Sabou, interpellée le 30 septembre et placée dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, est désormais en liberté provisoire, ont annoncé mercredi Reporters sans Frontières et son avocat.

Samira Sabou est
"en liberté provisoire"
, a écrit RSF dans une publication sur X (ex-Twitter), indiquant que la journaliste est
"inculpée notamment pour -diffusion de données de nature à troubler l'ordre public-"
.


L'avocat de Mme Sabou, Me Ould Salem Saïd, a précisé à l'AFP que la journaliste
"a été entendue par un juge d'instruction qui l'a placée en liberté provisoire"
. Il a ajouté:

L'instruction va suivre son cours.

"Les charges contre elle doivent être abandonnées"
, s'indigne RSF, qui rappelle que Mme Sabou a été
"détenue au secret pendant huit jours"
.

Après son interpellation, Samira Sabou avait passé huit jours sans donner signe de vie. Dimanche, RSF et une source dans son entourage avaient indiqué qu'elle se trouvait dans les locaux de la police judiciaire de Niamey.


Une plainte avait été déposée la semaine dernière par Me Saïd devant le procureur de Niamey pour enlèvement, séquestration et détention arbitraire.

En juin 2020, Samira Sabou avait déjà été interpellée, à la suite d'une plainte déposée par Sani Mahamadou Issoufou, le fils et ancien directeur de cabinet adjoint du président d'alors, Mahamadou Issoufou (2011-2021).


La journaliste avait été écrouée et jugée pour diffamation suite à des publications concernant une affaire de surfacturations d'achats d'équipements militaires, avant d'être relaxée.

Le Niger est gouverné depuis plus de deux mois par un régime militaire arrivé au pouvoir à l'occasion d'un coup d'État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.


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