Des militaires nigériens ont annoncé mercredi soir avoir pris le pouvoir au Niger et suspendu toutes les institutions de la République au terme d'une longue journée marquée par la confusion.
Réunis au sein du "Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP)", le groupe de militaires a communiqué, dans une déclaration diffusée à 23h30 (22h30 GMT) sur la télévision publique, avoir décidé de mettre fin au régime du président Mohamed Bazoum.
Les secrétaires généraux des ministères ont été chargés de gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement.
Mercredi, dès les premières heures de la matinée, un groupe des éléments de la garde présidentielle avait pris en otage le président Mohamed Bazoum et procédé à l'arrestation du ministre de l'Intérieur et de le la décentralisation Hamadou Souley Adamou assurant l'intérim de son collègue de la Défense nationale Alkassoum Indatou.
La présidence avait publié dans un premier temps un communiqué laissant entendre que l'armée a refusé de soutenir ce mouvement d'humeur avant de retirer le texte.
Élu en avril 2021 pour un mandat de cinq ans, Mohamed Bazoum est le cinquième président à être déchu par un coup d'État militaire au Niger depuis l'indépendance du pays en 1960.
Le Niger rejoint ainsi le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, pays actuellement dirigés par des militaires à la suite de coups d'Etats.