Crédit photo: THOMAS SAMSON / AFP
Après l'UE, la France puis l'Allemagne ont annoncé, la suspension de leurs aides au développement et de leurs appuis budgétaires au Niger après le coup d'État militaire contre le président élu Mohamed Bazoum.
La France qui a demandé
"le retour sans délai à l'ordre constitutionnel nigérien, autour du président Bazoum, élu par les Nigériens",
a annoncé la suspension de
"toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire"
.
De son côté, l'Union africaine (UA) a fixé un ultimatum de quinze jours aux militaires pour rétablir
"l'autorité constitutionnelle"
, a annoncé son Conseil de paix et de sécurité après une réunion vendredi.
L'Union européenne (UE) avait déclaré auparavant qu'elle
non plus les
issues du putsch et annoncé la suspension de
"toutes ses actions de coopération dans le domaine sécuritaire"
.
À quelques jours de la fête de l’indépendance, le 3 août, un calme relatif régnait samedi dans les rues de Niamey après les manifestations pro-putschistes, désormais interdites.
Les habitants ont repris leurs activités mais la présence des Forces de défense et de sécurité (FDS) a été renforcée dans les rues, a constaté un journaliste de l'Agence France Presse.
Le mouvement M62, qui avait déjà protesté contre l'opération Barkhane menée au Sahel et au Sahara par l'armée française contre les groupes armés terroristes, a lancé un appel à manifester dimanche malgré l'interdiction de rassemblement.
Le M62 entend
"mettre en garde la Cédéao et la France contre toute intervention militaire au Niger"
et
"exiger le départ immédiat des troupes françaises et celui de l'ambassadeur de France".
Environ 1.500 soldats français sont présents au Niger.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a assuré Bazoum de
de Washington. Et l'ambassade des États-Unis à Niamey a fait savoir que
"les putschistes mettent en péril notre profond partenariat en matière de développement et de sécurité"
. Environ 1.100 soldats américains sont présents au Niger.
Berlin a annoncé lundi, comme Paris samedi, la suspension de son aide au développement et de son appui budgétaire au Niger après le coup d'État militaire contre Bazoum.
Lors d'un point presse régulier à Berlin, le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer a déclaré:
Nous avons suspendu tous les paiements directs de soutien au gouvernement du Niger.
"Ce matin a été décidé de suspendre toute coopération bilatérale pour le développement"
, a ajouté sa collègue au ministère du Développement, Katharina Koufen.
Par ailleurs, Berlin
"est en train d'examiner l'ensemble de l'engagement bilatéral au Niger"
et, en fonction de l'évolution des prochains jours, prendra
"éventuellement d'autres mesures"
, a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le gouvernement allemand a réitéré sa condamnation du coup d'État, soulignant que la situation sur place était
et que les efforts de la communauté internationale se poursuivaient pour obtenir
"un retour à l'ordre démocratique".
Pour le moment, l'Allemagne n'a pas prévu l'évacuation de ses ressortissants du Niger, qu'elle estime à moins de 100 pour ceux ne travaillant ni pour l'ambassade, ni pour l'armée allemande (la Bundeswehr).
"Nous sommes naturellement préparés à une détérioration de la situation mais cela ne semble pas encore le cas"
, a dit Fischer.
Une centaine de soldats allemands sont stationnés au Niger. Dans la capitale, Niamey, se trouve une importante base aérienne de la Bundeswehr, qui sert notamment au retrait de l'armée allemande du Mali, pays voisin.
"Pour le moment, depuis le coup d'État, le personnel sur la base aérienne n'a pas été menacé"
, a observé le porte-parole du ministère de la Défense, Arne Collatz.
"Leur activité a été interrompue, en ce qui concerne les tâches opérationnelles"
, a-t-il ajouté.
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