Netanyahu reporte sa visite à Washington à lundi

16:2321/07/2024, dimanche
MAJ: 21/07/2024, dimanche
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu écoute une réunion avec le président américain Joe Biden en marge de la 78e Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2023.
Crédit Photo : Jim WATSON / AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu écoute une réunion avec le président américain Joe Biden en marge de la 78e Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2023.

Le bureau du Premier ministre israélien a indiqué dimanche que Benyamin Netanyahu se rendrait à Washington lundi matin, alors que son voyage était prévu dimanche soir, où il rencontrera le président américain Joe Biden mardi après-midi avant de prononcer un discours devant le Congrès mercredi.

Ce sera la première visite de Netanyahu à Washington depuis la formation de son gouvernement actuel en décembre 2022, selon le journal hébreu "Haaretz".


Le bureau de Netanyahu a indiqué dans un communiqué que ce dernier se rendrait à Washington lundi matin alors que le voyage était prévu dimanche soir, et qu'il rencontrerait le président américain Joe Biden mardi après-midi alors que la réunion étaient prévue initialement lundi.


Netanyahu prononcera un discours devant le Congrès mercredi, mais le communiqué n'explique pas les raisons du report de la visite d'une journée.


Ce report intervient au lendemain du lancement par l'aviation israélienne de frappes aériennes visant le port de Hodeidah, ses réservoirs de carburant et la centrale électrique, tuant 3 personnes et en blessant 87 autres avec diverses brûlures, selon le ministère houthi de la Santé, non reconnu à l'échelle internationale.


L'armée israélienne a revendiqué le lancement des raids, tandis que Netanyahu les considérait comme une
"réponse directe"
à une attaque de drone lancée par le groupe Houthi sur la ville de Tel Aviv vendredi à l'aube, qui a entraîné la mort d'un Israélien et la blessure de 10 autres.

La chaîne Kan, affiliée à la chaîne de télévision publique, a rapporté plus tôt dimanche que Netanyahu rencontrerait, avant de se rendre à Washington, la délégation de négociation israélienne pour tenter d'annoncer la réponse de Tel Aviv sur l'accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.


Samedi soir, plusieurs manifestations ont eu lieu en Israël avec la participation des familles des prisonniers pour tenter de faire pression sur Netanyahu pour qu'il accepte l'accord avant son voyage à Washington.


Les familles des prisonniers et une grande partie du système public et politique israélien reprochent à Netanyahu de ne pas parvenir à un accord pour le retour des prisonniers, en imposant davantage de conditions et d'obstacles.


Depuis des mois, les efforts de médiation menés par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent de parvenir à un accord entre Israël et le mouvement Hamas qui garantirait un échange de prisonniers des deux côtés et un cessez-le-feu, conduisant à garantir l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.


Cependant, les efforts de médiation ont été entravés par le refus de Netanyahu de répondre aux demandes du Hamas de mettre fin à la guerre.


La guerre menée par Israël avec le soutien indéfectible des Américains contre Gaza a fait près de 128 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus de 10 000 personnes portées disparues, dans un contexte d'énormes destructions et d'une famine qui a déjà coûté la vie à des dizaines d'enfants et de personnes âgées.


Tel Aviv poursuit sa guerre en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ordonnant la fin immédiate des hostilités, et les ordonnances de la Cour internationale de Justice stipulant la fin de l'offensive contre Rafah (sud), et la mise en place de mesures pour prévenir les actes génocidaires et pour améliorer la situation humanitaire catastrophique dans l'enclave de Gaza.

Israël conteste également la demande du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, d'émettre des mandats d'arrêt contre son Premier ministre, Benyamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, et ce, pour leur responsabilité dans les
"crimes de guerre"
et les
"crimes contre l'humanité"
perpétrés à Gaza.

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