Mort de Nahel: des manifestants protestent la libération du policier auteur du tir

16:3720/11/2023, понедельник
MAJ: 20/11/2023, понедельник
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Rassemblement à l'appel de la mère de Nahel, 17 ans tué par un policier, suite à sa libération, sur la place Nelson Mandela à Nanterre, le 19 novembre 2023. Crédit photo: MIGUEL MEDINA / AFP
Rassemblement à l'appel de la mère de Nahel, 17 ans tué par un policier, suite à sa libération, sur la place Nelson Mandela à Nanterre, le 19 novembre 2023. Crédit photo: MIGUEL MEDINA / AFP

Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Nanterre (région parisienne), à l’appel de la mère de Nahel, 17 ans, abattu le 27 juin dernier par un policier.

L’événement était organisé après que la justice a décidé de remettre en liberté le fonctionnaire de police, écroué depuis les faits.


Sur place, de nombreuses personnalités engagées contre les violences et/ou les crimes policiers ont pris la parole, à l’image d’Amal Bentounsi, dont le frère Amine, a été abattu par un policier le 21 avril 2012.


Elle a notamment pris la parole pour demander l’abrogation de l’article L435-1 qui permet aux forces de l’ordre, dans son alinéa 4, de faire usage de leurs armes dans les cas de refus d’obtempérer.

La maman du jeune adolescent tué a, quant à elle, fait état de sa douleur et qualifié "
d’inadmissible"
la libération du policier mis en cause dans la mort de Nahel "
après 4 mois et demi de détention".

Devant les nombreuses personnes venues la soutenir, elle a déclaré en sanglots:


Ce n’est rien pour moi. Il a enlevé une vie mais il m’a aussi tuée moi.

Promettant de "
continuer à sa battre"
, elle a, à nouveau, réclamé
"justice pour Nahel".

De son côté, le député LFI (La France Insoumise), Thomas Portes, également présent sur les lieux comme l’a constaté le correspondant d’Anadolu, a fait savoir qu’il allait demander, le 30 novembre prochain, l’abrogation de la loi autorisant l’usage d’armes à feu dans les cas de refus d’obtempérer.

L’élu souhaite
"que plus aucun jeune des quartiers populaires ne décède sous les balles de la police"
et salue
"la dignité"
du rassemblement visant à demander une justice équitable dans l’affaire de la mort de Nahel.

Était également présente Assa Traoré, dont le frère Adama a été tué après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016.


"Pas de justice pas de paix"
et
"justice pour Nahel"
ont, en outre, scandé les manifestants tout au long de l’après-midi.

Pour rappel, Nahel, 17 ans, avait été abattu par un policier en marge d’un refus d’obtempérer à Nanterre dans la matinée du 27 juin dernier.


Face à la violence des faits, la France s’était embrasée et avait été le théâtre de très nombreuses émeutes et de révoltes dans la plupart des grandes villes et des quartiers populaires du pays.


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