Le tribunal jugeant le procès historique d'un massacre commis en 2009 en Guinée a décidé mercredi de reporter toute éventuelle requalification des faits en crimes contre l'humanité, selon un correspondant.
La justice guinéenne avait retenu une litanie de qualifications d'assassinats, meurtres, actes de torture, coups et blessures volontaires, séquestrations, incendies volontaires ou encore pillages, mais pas ceux de crimes contre l'humanité.
Ce jour-là et les jours suivants, des membres de la garde présidentielle, des soldats, des policiers et des miliciens réprimant un rassemblement de l'opposition se sont livrés avec une brutalité effrénée à des atrocités dans un stade de Conakry et ses environs.
Les exactions ont continué plusieurs jours, contre des femmes séquestrées et des détenus torturés.
Les chiffres réels sont probablement plus élevés. C'est l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire politique de la Guinée, qui n'en manque pas. Un certain nombre d'ONG comme Human Rights Watch réclament la requalification des faits en crimes contre l'humanité.
La commission d'enquête de l'ONU avait aussi conclu que les actes commis ces jours-là étaient constitutifs de crimes contre l'humanité.