Le Maroc et le Burkina Faso ont signé, vendredi à Dakhla, plusieurs accords bilatéraux, lors de la 4ème session de la Commission mixte entre les deux pays, tenue sous la co-présidence du ministre marocain des Affaires Étrangères, Nasser Bourita, et de son homologue burkinabé, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba.
Les deux parties ont ainsi signé un accord d’Assistance Mutuelle Administrative en matière douanière qui a pour objet d’appliquer la législation douanière des deux pays, de prévenir, de rechercher et de sanctionner les infractions douanières et d’assurer la sécurité de la chaîne logistique internationale.
Il s’agit aussi d’une Convention sur le transfèrement des personnes condamnées qui présente les conditions générales du transfèrement d’une personne condamnée sur le territoire d’une partie vers le territoire de l’autre partie.
Ces conditions dépendent, entre autres, des actes ou omissions qui ont donné lieu à la condamnation, la durée de la peine, l’assentiment des deux parties sur le transfèrement, etc.
Ils ont, par ailleurs, signé un Mémorandum d’Entente pour la coopération dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau, en vertu duquel ils s’engagent à renforcer et à développer la coopération dans le domaine de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, à travers l’échange de visites d’experts et cadres pour s’enquérir de l’expérience des deux parties, l’échange d’informations et de documents et l’organisation de réunions et de séminaires entre les parties sur les sujets d’intérêt commun.
Les deux ministres ont, en outre, procédé à la signature d’un accord en matière de coopération décentralisée ayant pour objet de créer un cadre favorable à la promotion de la coopération décentralisée entre les collectivités territoriales du Burkina Faso et du Maroc, d’une part, et à l’établissement de partenariats entre les structures publiques chargées de l’accompagnement des collectivités territoriales et de la décentralisation dans les deux pays d’autre part.
Ils ont aussi signé une Feuille de route 2023-2025 en matière de coopération décentralisée en vue de créer un cadre favorable à l’établissement de relations de coopération (jumelage et partenariat) entre les collectivités territoriales des deux pays selon les modalités énumérées dans le tableau y afférent.
Les deux parties ont, par ailleurs, signé un protocole d’Accord de coopération dans le domaine du sport qui vise à promouvoir et à faciliter la communication et la coopération entre les organisations sportives des deux pays et à définir le cadre pour des programmes de coopération dans le domaine des sports et des loisirs, sur la base du principe de réciprocité.
En matière d’éducation et de formation, un protocole d’Accord de coopération couvrant plusieurs domaines de coopération entre les deux parties (innovations éducatives et pédagogiques, réforme du système éducatif, gestion des projets et programmes d’éducation et amélioration du maintien dans les systèmes éducatifs) a été signé par la même occasion.
Il s’agit aussi d’un Accord de coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation en vertu duquel les parties s’engagent, à œuvrer pour intensifier leur coopération technique et scientifique en vue de renforcer la mobilité des acteurs dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, à travers la mobilité des enseignants, des spécialistes et des chercheurs, l’échange d’informations sur les procédures et les règlements nationaux portant sur les questions de l’équivalence et la reconnaissance des diplômes, des titres scientifiques et des grades universitaires délivrés par les institutions d’enseignement supérieur et de recherche scientifique etc.
D’autre part, les deux parties ont signé un accord-cadre de coopération relatif à l’octroi de bourses académiques, de stages et de partage d’expertises, à travers lequel elles s’engagent à promouvoir davantage leur coopération dans les domaines culturel, scientifique, technique et socio-économique, via l’échange d’étudiants, d’expériences et d’informations et l’octroi des bourses.
A cet égard, l’Agence Marocaine de la Coopération Internationale met à la disposition du Burkina Faso un quota annuel de 130 bourses d’études, au titre des années universitaires 2023/2024, 2024/2025 et 2025/2026, réparties comme suit : 100 bourses s’inscrivant dans le cadre du quota officiel et 30 bourses supplémentaires relatives à la Région Sud du Royaume du Maroc.
Les deux ministres ont aussi signé un Accord de Coopération relatif au partenariat entre l’Académie Marocaine des Études Diplomatiques (AMED) et l’Institut des Hautes Études Internationales (INHEI) du Burkina Faso, qui a pour objet le développement et le renforcement d’un partenariat stratégique entre l’INHEI et l’AMED dans les domaines d’intérêt commun relatifs au droit international, à la diplomatie, aux relations internationales et à toutes autres matières connexes à la diplomatie et aux relations internationales.