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Manifestation pour protester contre les accusations continues de l’ONU envers les Forces de Défense et de Sécurité du Burkina Faso, à Ouagadougou le 07 juin 2024.
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi, à Ouagadougou, la capitale burkinabè, devant les locaux de la représentation du système des Nations Unies, contre un rapport onusien publié fin mai et accusant l'armée de meurtres de civils, a constaté le correspondant d'Anadolu.
Des milliers de personnes munies de drapeaux burkinabè et russes ont répondu à l'appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), scandant des slogans hostiles au système des Nations Unies.
"Nous avons appris avec consternation par une déclaration votre préoccupation concernant l'augmentation du nombre de civils tués par des militaires au Burkina Faso. Monsieur le Haut-Commissaire, pour votre rappel, le Burkina Faso, membre de l'ONU, fait face à une guerre qui lui a été imposée il y a plus de 8 ans, par des terroristes soutenus par des puissances extérieures. Durant cette longue traversée du désert, le peuple burkinabè a attendu anxieusement la main secourable de cette grande organisation de défense des droits des peuples qu'est l'ONU, mais l'attente fut vaine",
a déclaré Ghislain Dabiré, secrétaire général de la coordination, devant la presse.
"C'est donc avec surprise et indignation que nous apprenons ces accusations formulées par l'ONU à l'encontre de nos soldats. Ces accusations sont injustes et blessantes pour ceux qui risquent leur vie quotidiennement pour protéger leur population"
, a ajouté Dabiré.
La manifestation a été encadrée par les forces de défense et de sécurité burkinabè.
Fin mai, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé sa vive inquiétude face à l'augmentation récente des meurtres de civils à travers le Burkina Faso, les allégations de responsabilité désignant à la fois des groupes armés et des soldats burkinabè.
Le rapport souligne qu
'"entre novembre 2023 et avril 2024, le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies a reçu des allégations de violations et d'abus du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire concernant au moins 2 732 personnes, soit une augmentation de 71 % par rapport aux six mois précédents. Quelque 1 794 des victimes, soit 65 %, ont été victimes d'homicides illégaux".
Le Haut-Commissaire a également appelé le gouvernement du Burkina Faso à soutenir une enquête
"approfondie, indépendante et transparente"
sur toutes les allégations de violations et d'abus du droit international, et à veiller à ce que les auteurs soient traduits en justice, dans le cadre de procès conformes aux normes internationales, afin de garantir le droit des victimes à la vérité et à des réparations.
Les autorités burkinabè n'ont pas réagi à ces déclarations.
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