Mali: la classe politique critique le silence des autorités concernant la fin de la transition

11:3428/03/2024, Perşembe
MAJ: 28/03/2024, Perşembe
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Le Président de la transition militaire, Chef de l'État du Mali, le Colonel Assimi Goïta.
Crédit Photo : Assimi Goita / Média X
Le Président de la transition militaire, Chef de l'État du Mali, le Colonel Assimi Goïta.

Plusieurs partis politiques maliens ont dénoncé, mercredi, le silence des autorités de la Transition concernant le chronogramme électoral.

Il s'agit notamment du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (PASJ), du Rassemblement pour le Mali (RPM), du PARENA (Parti pour la Renaissance Nationale), du Parti pour le Développement Économique et la Solidarité (PDES), de Yelema (Changement), et du Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP Mali-Kura).


Les partis Adema PASJ et le PARENA invitent ainsi les autorités à convenir de manière consensuelle d'un calendrier pour le retour à l'ordre constitutionnel par des élections libres, transparentes et crédibles.


Ils exhortent les autorités à créer les conditions de confiance et d'unité autour du Mali et des forces de défense et de sécurité pour faire face aux menaces et aux défis qui pèsent sur le pays, à libérer les prisonniers d'opinion et à permettre le retour des exilés politiques.

Le Parti pour le Développement Économique et la Solidarité (PDES) a, quant à lui, exprimé ses vives inquiétudes et son manque de lisibilité face à la trajectoire de la transition avant d'exhorter les autorités à sortir du silence et à œuvrer pour le retour à l'ordre constitutionnel normal.


Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) appelle à la responsabilité du Président de la Transition pour mettre en place de toute urgence un nouveau mécanisme transitionnel en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel dans un délai de six (06) mois.

Le M5 RPF Mali-Kura et YELEMA rappellent que c'est la seconde fois que le président de la transition et son gouvernement manquent à leur engagement relatif à l'organisation d'élections crédibles devant mettre fin à la transition.


Ils invitent également le peuple à se rassembler et à défendre les principes de la démocratie et de la bonne gouvernance, qui sont les garants d'un Mali progressiste et juste.


Pour rappel, la durée de la transition au Mali a été fixée à 24 mois, comme l'avait annoncé le 6 juin 2022 le ministre de l'Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga.

"La durée de la transition au Mali est fixée à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, conformément à l'article 22 de la loi n°2022-001 du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la transition"
, a-t-il indiqué, lisant un décret signé par le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta.

Le 18 août 2020, un coup d'État a eu lieu, mené par le colonel Assimi Goïta, après de nombreuses manifestations organisées par le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).


Bah N'Daw, colonel à la retraite et ancien ministre de la Défense, a été désigné président de la transition, tandis que le Colonel Assimi Goïta, meneur du coup d'État, a été désigné vice-président chargé des questions de défense et de sécurité.

Un changement de gouvernement a ensuite conduit à un second coup d'État, également appelé « coup de force », le 25 mai 2021, lorsque le colonel Assimi Goïta a destitué Bah N'Daw, président de la Transition, et a pris la tête du pays.


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