Le gouvernement des Maldives a annoncé mardi la démission de deux ministres, quelques mois après leur suspension pour des "remarques désobligeantes" à l'encontre du Premier ministre indien Narendra Modi, sur fond de tensions avec New Delhi.
L'archipel des Maldives, connu pour être une luxueuse destination touristique, occupe une position stratégique dans l'océan Indien, sur les principales routes maritimes internationales.
Elles interviennent également après la visite, le mois dernier, du ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar, son premier voyage aux Maldives depuis qu'elles ont expulsé en mai les forces indiennes déployées pour assurer des patrouilles maritimes.
L'enjeu du tourisme
Les désormais ex-ministres avaient critiqué Narendra Modi sur les réseaux sociaux, déclenchant une vague de protestations de célébrités indiennes qui ont appelé au boycott du tourisme, le pilier de l'économie des Maldives, qui comptent environ un demi-million d'habitants.
Les ministres sortants avaient reproché à Narendra Modi sa visite de promotion du tourisme dans l'archipel indien du Lakshadweep, un groupe d'atolls juste au nord des Maldives.
En juin, Mohamed Muizzu, au pouvoir depuis fin 2023, s'était rendu à New Delhi pour assister à l'investiture de Narendra Modi pour son troisième mandat, comme d'autres dirigeants d'Asie du Sud. Mais il n'a jamais effectué de voyage officiel seul.
Depuis son élection, le président des Maldives a adouci sa rhétorique anti-indienne, déclarant qu'il ne bouleverserait pas l'équilibre régional en remplaçant les militaires indiens par des soldats chinois.