Le président français, Emmanuel Macron.
La branche de Daech impliquée dans l'attentat du Crocus City Hall de Moscou, "avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives" sur le sol français, a fait savoir lundi matin le président Emmanuel Macron dans une déclaration à la presse.
À son arrivée à Cayenne en Guyane (territoire français d'Outre-mer), le chef de l'État a confirmé que
"compte tenu de ses ramifications et de ses intentions, par précaution"
le plan
"Vigipirate"
a été rehaussé à son plus haut niveau.
Emmanuel Macron affirme, par ailleurs, avoir
"proposé aux services russes, comme (aux) partenaires de la région, une coopération accrue"
en matière de lutte contre le terrorisme au regard
"des informations dont (les) services (français) disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes".
Interrogé sur un possible échange à venir avec son homologue Vladimir Poutine, le président a indiqué que les discussions se feront pour l'heure au niveau
"technique et ministériel".
Et de poursuivre:
Nous verrons l'évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient.
Le chef de l'État assure, par ailleurs, vouloir
"continuer de lutter contre ces groupes qui se projettent dans plusieurs pays"
citant
"la Russie, la Turquie et la France".
Et de plaider:
Je pense qu'en la matière, il faut se garder de toute instrumentalisation et déformation mais être exigeants et efficaces. C'est dans cet esprit que nous avançons et j'espère que la Russie fera de même.
Et de conclure:
"il y a une guerre d'agression que nous avons condamnée, à laquelle nous sommes profondément opposés, qui nous a conduits à prendre des sanctions contre la Russie, à soutenir l'Ukraine et je pense que ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même et la sécurité de ses ressortissants, d'utiliser ce contexte pour essayer de retourner contre l'Ukraine".
Pour rappel, des hommes armés ont ouvert le feu sur les spectateurs de la salle de concerts du complexe Crocus City Hall, vendredi en fin de journée, faisant au moins 137 morts, alors que le groupe de rock Picnic s'apprêtait à se produire dans cette salle de la ville de Krasnogorsk, à l'ouest de Moscou.
Les autorités russes ont arrêté 11 personnes en rapport avec l'attentat, dont quatre directement impliquées, selon le Service fédéral de sécurité.
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