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L'ex-ambassadrice de Libye à Bruxelles, Amal Jerary
L'ex-ambassadrice de Libye à Bruxelles a été condamnée à sept ans de prison pour corruption dans l'exercice de ses fonctions, a indiqué jeudi le bureau du procureur.
Le tribunal correctionnel de Tripoli a condamné l'ancienne diplomate, Amal Jerary, à sept ans de prison après l'avoir reconnue coupable
"d'actes visant à obtenir des avantages illicites, détournement de fonds publics et atteinte à l'intérêt public"
, a indiqué un communiqué du bureau du procureur sur Facebook.
Elle a été en outre condamnée à une
"amende équivalant au double des sommes détournées",
a ajouté le communiqué. Amal Jerary avait été limogée par le gouvernement après que le scandale dans lequel elle était impliquée a été ébruité sur les réseaux sociaux.
Elle a été mise en détention en octobre 2023 par le parquet et interrogée sur des
"abus administratifs et financiers"
qui lui sont imputés, commis dans le but "
d'obtenir des avantages matériels illicites en s'emparant illégalement de fonds publics (...)",
selon le bureau du procureur.
L'affaire a éclaté après la publication sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à Amal Jerary et adressé à sa secrétaire, dans lequel l'ambassadrice affirme avoir besoin d'une
de plus de 200.000 euros pour le traitement du cancer d'un malade libyen
Sa secrétaire avait confirmé l'authenticité de l'enregistrement à des médias libyens.
La prise en charge des frais médicaux des Libyens à l'étranger est une pratique courante dans les représentations diplomatiques libyennes. Mais des responsables libyens dénoncent régulièrement des irrégularités.
Selon une enquête du quotidien belge Le Soir publiée en octobre, Amal Jerary est soupçonnée d'avoir procédé à des transferts d'argent public libyen
s'élevant à des centaines de milliers d'euros, vers une société appartenant à son fils.
Minée par la corruption et les divisions depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux: l'un à Tripoli (ouest) dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, et l'autre dans l'Est, incarné par le Parlement et affilié au camp du maréchal Khalifa Haftar.
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