Une cour d'appel a rétabli jeudi des restrictions de parole destinées à protéger l'équipe du juge au procès civil pour fraudes financières de Donald Trump à New York, après que le tribunal eut fait état d'un déluge d'insultes en ligne.
L'ancien président américain est accusé avec deux de ses enfants, Donald Jr et Eric Trump, d'avoir gonflé à hauteur de milliards de dollars la valeur des actifs immobiliers de la Trump Organization dans les années 2010 pour obtenir des prêts plus favorables des banques. Le camp Trump dément toute fraude.
Le juge avait infligé depuis deux amendes d'un montant total de 15.000 dollars au milliardaire républicain pour avoir contrevenu à cette interdiction, en estimant que les attaques de Donald Trump pouvaient encourager ses partisans à s'en prendre à sa greffière ou d'autres membres de son équipe.
Mais une cour d'appel avait suspendu ces restrictions le 16 novembre, le temps d'examiner un recours des avocats de l'ancien président.
Il a aussi indiqué que des informations personnelles de la greffière, dont son numéro de téléphone portable, avaient été dévoilées, et qu'elle recevait 20 à 30 appels par jour sur sa ligne personnelle.
La liberté de parole de Donald Trump est aussi un enjeu débattu au procès fédéral qui doit s'ouvrir le 4 mars 2024 à Washington, où il est accusé de manoeuvres illicites pour inverser les résultats de l'élection 2020.