Le 45e président des États-Unis, Donald Trump. Crédit photo: SEAN RAYFORD / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Une cour d'appel a rétabli jeudi des restrictions de parole destinées à protéger l'équipe du juge au procès civil pour fraudes financières de Donald Trump à New York, après que le tribunal eut fait état d'un déluge d'insultes en ligne.
L'ancien président américain est accusé avec deux de ses enfants, Donald Jr et Eric Trump, d'avoir gonflé à hauteur de milliards de dollars la valeur des actifs immobiliers de la Trump Organization dans les années 2010 pour obtenir des prêts plus favorables des banques. Le camp Trump dément toute fraude.
Dès le 2e jour de ce procès à hauts risques pour l'empire immobilier de Donald Trump, le 3 octobre, le juge Arthur Engoron avait interdit les parties de tout commentaire public visant son équipe, après une publication
pour sa greffière en chef sur le compte de l'ancien président des États-Unis sur son réseau Truth Social.
Le juge avait infligé depuis deux amendes d'un montant total de 15.000 dollars au milliardaire républicain pour avoir contrevenu à cette interdiction, en estimant que les attaques de Donald Trump pouvaient encourager ses partisans à s'en prendre à sa greffière ou d'autres membres de son équipe.
Et depuis le début du procès, le favori des républicains dans les sondages pour la présidentielle 2024 a assisté à plusieurs audiences, s'est défendu en témoignant le 6 novembre, et est de nouveau attendu sur le banc des témoins le 11 décembre. Il a attaqué avec virulence le juge, qu'il a qualifié de
, ou la procureure générale de l'État de New York, Letitia James,
et
selon lui.
Mais une cour d'appel avait suspendu ces restrictions le 16 novembre, le temps d'examiner un recours des avocats de l'ancien président.
Selon une décision rendue jeudi, elle a finalement rejeté ce recours et rétabli les limitations de parole.
Durant l'examen de la requête, un officier du tribunal a fait valoir dans un document écrit que
"le juge et son équipe sont inondés quotidiennement par des centaines d'appels et messages téléphoniques et de courriels menaçants et intimidants"
, pour certains antisémites.
Il a aussi indiqué que des informations personnelles de la greffière, dont son numéro de téléphone portable, avaient été dévoilées, et qu'elle recevait 20 à 30 appels par jour sur sa ligne personnelle.
La liberté de parole de Donald Trump est aussi un enjeu débattu au procès fédéral qui doit s'ouvrir le 4 mars 2024 à Washington, où il est accusé de manoeuvres illicites pour inverser les résultats de l'élection 2020.
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