Le dirigeant a précisé que la plainte était fondée sur le principe de compétence universelle, qui permet à un Etat de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves, quels que soient leur nationalité et l'endroit où ils ont été commis.
L'Allemagne a joué un rôle moteur, ces dernières années, dans la poursuite des atrocités commises dans des conflits à l'étranger, notamment en Syrie.
Elle traite également des violences commises après le coup d'Etat du 1er février 2021, qui a mis fin à la parenthèse démocratique initiée par la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, détenue depuis.
Plus de 2.700 civils ont été tués depuis le putsch, selon un groupe de surveillance local. La junte accuse de son côté les rebelles d'être responsables de la mort de près de 3.900 personnes.
Fortify Rights s'est basé plus d'un millier d'interviews menées depuis 2013 pour appuyer ses accusations, a assuré l'ONG, qui réclame l'ouverture d'une enquête par le parquet fédéral.
Les exactions de l'armée vis-à-vis des Rohingyas valent à la Birmanie des plaintes devant plusieurs tribunaux: la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale ainsi qu'en Argentine, en vertu du principe de justice universelle.
Quelque 740.000 Rohingyas avaient fui au Bangladesh, emportant avec eux des témoignages de meurtres, de viols et d'incendies criminels généralisés.