France: les maires s'opposent aux ponctions supplémentaires sur leurs budgets

13:561/11/2024, vendredi
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Le Premier ministre français, Michel Barnier.
Crédit Photo : THOMAS SAMSON / AFP
Le Premier ministre français, Michel Barnier.

Les maires de France se sont opposés, jeudi, aux ponctions supplémentaires, à hauteur de 10 milliards d'euros, que le gouvernement de Michel Barnier entend prélever sur leurs budgets pour l'exercice 2025.

C'est ce qui ressort d'un communiqué conjoint, émis jeudi par 7 associations de maires de France et consulté par Anadolu, à la suite d'une réunion tenue le 30 octobre courant dans les locaux de l'Association des maires de France (AMF), pour discuter du projet de la loi de finances 2025, en cours d'examen à l'Assemblée nationale.


"Les sept associations d'élus ont souligné la vive inquiétude qui leur est remontée des 35 000 maires et 1 250 présidents d'intercommunalité face aux ponctions supplémentaires, à hauteur d'au moins 10 milliards d'euros qu'entend réaliser l'État sur leurs budgets",
peut-on lire dans le communiqué. Ils ont affirmé:

Elles s'opposent à ces prélèvements qui ne sont pas des économies et rappellent leur attachement au principe d'équité qui les lie, comme en témoigne cette première réunion inédite qui marque leur unité.

Les associations de maires ont souligné
"la vive inquiétude qui leur est remontée des 35 000 maires et 1 250 présidents d'intercommunalité face aux ponctions supplémentaires, à hauteur d'au moins 10 milliards d'euros qu'entend réaliser l'État sur leurs budgets",
proposant
"des pistes d'économie"
en cours de préparation.

"L'État doit se réformer pour être plus efficace et seule la véritable décentralisation permettra de retrouver de la performance publique pour assainir les comptes publics et au service des habitants"
, ont-ils conclu.

Pour rappel, le gouvernement de Michel Barnier a proposé dans son projet de budget des économies à hauteur de 60 milliards de dollars, dont 40 au niveau des dépenses et 20 au niveau des recettes fiscales, provoquant de vives réactions.

Le Premier ministre avait affirmé que toutes les institutions de l'Etat doivent faire un effort, ainsi que les grandes entreprises les plus bénéficiaires.


La France, à l'instar de 6 autres pays européens, doit se conformer à la norme européenne exigeant la maîtrise du déficit public à hauteur de 3% du PIB et/ou la limitation de la dette à 60%.


Le gouvernement avait présenté des pistes afin de
"ramener le déficit"
à 5% en 2025, contre 6,1% en 2024 (prévisions) et de revenir sous le plafond de 3% en 2029.

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