Maroc: des centaines de migrants empêchés de rejoindre l'enclave espagnole de Ceuta

17:4016/09/2024, Pazartesi
AFP
Des membres des Forces auxiliaires marocaines arrêtent un homme lors de leur déploiement pour empêcher les passages illégaux à la frontière terrestre avec l'enclave espagnole de Ceuta, près de Fnideq, le 15 septembre 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des membres des Forces auxiliaires marocaines arrêtent un homme lors de leur déploiement pour empêcher les passages illégaux à la frontière terrestre avec l'enclave espagnole de Ceuta, près de Fnideq, le 15 septembre 2024.

Les forces de l'ordre marocaines ont repoussé dimanche des centaines de candidats à l'émigration irrégulière, des Marocains et des ressortissants d'autres pays africains qui cherchaient à rallier l'enclave espagnole de Ceuta, encouragés par des appels sur les réseaux sociaux.

Ces migrants, dont beaucoup de mineurs, en majorité marocains, se sont dirigés dans l'après-midi vers le poste-frontière de la ville marocaine de Fnideq, voisine de Ceuta, avant d'être dispersés par la police.


Les candidats à l'exil, dont un certain nombre originaires de pays d'Afrique subsaharienne, se sont ensuite repliés vers des collines dans la zone frontalière.

Plus tôt dans la journée, un autre groupe de centaines de migrants avait tenté de rejoindre Ceuta, avant d'être bloqué par les forces de sécurité, selon des médias locaux.


Par ailleurs, le corps d'un migrant, de nationalité non communiquée, a été repêché dimanche sur la plage de Fnideq par la Protection civile marocaine, selon les mêmes sources. Il n'a pas été possible d'obtenir une confirmation immédiate des autorités.

Un important dispositif sécuritaire avait été déployé ce week-end à Fnideq après des appels sur les réseaux sociaux à rejoindre dimanche Ceuta, située sur la côte nord du Maroc, à environ 300 km de Rabat.


Malgré ce déploiement, des centaines de jeunes Marocains se sont rendus à Fnideq, et les policiers ont passé toute la nuit à essayer de les intercepter pour les renvoyer par autocar vers leurs villes d'origine, selon les médias locaux.


Soixante personnes, dont des mineurs, ont été interpellées entre le 9 et le 11 septembre dans plusieurs villes marocaines pour
"fabrication et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux incitant à l'organisation d'opérations collectives d'émigration clandestine",
selon une source policière citée par l'AFP.

Ceuta, ainsi que l'enclave espagnole de Melilla, à près de 400 kilomètres à l'est, constituent les seules frontières terrestres de l'Union européenne sur le continent africain.


L'afflux des migrants vers la frontière avec Ceuta s'est intensifié ces dernières semaines. Les autorités marocaines y ont déjoué, pour le seul mois d'août, plus de 11.300 tentatives d'émigration irrégulière, selon le ministère de l'Intérieur. Du côté de Melilla, plus de 3.300 opérations ont été avortées durant la même période.


Depuis le début de l'année, 45.015 tentatives d'émigration clandestine ont été mises en échec par les forces de l'ordre marocaines et 177 réseaux criminels démantelés, selon la même source.

La principale voie d'accès des migrants vers l'Espagne reste toutefois la dangereuse route de l'Atlantique vers les Canaries, au départ des côtes nord-ouest de l'Afrique.


Plus de 22.300 migrants sont arrivés aux Canaries entre le 1er janvier et le 15 août, soit une hausse de 126 % par rapport à l'année précédente.


À lire également:





#Maroc
#Espagne
#migrations
#UE
#clandestins
#diplomatie
#immigration