- 23.11.2024, samedi
- 20:45
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani en Iran, le 29 janvier 2024.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a nié, lundi, l'implication de son pays dans les attaques ayant visé une base américaine en Jordanie, affirmant que les "factions de la résistance" dans la région ne reçoivent pas d'ordres de Téhéran, mais répondent plutôt aux "crimes de guerre et génocides israéliens contre les Palestiniens".
C'est ce qui ressort des déclarations de Kanaani accordées à la presse et rapportées par l'agence officielle iranienne IRNA.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a souligné que les accusations du chef de la diplomatie britannique, David Cameron, selon lesquelles l'Iran était impliqué dans ladite attaque, étaient
"sans fondement".
"Ces allégations ont des objectifs politiques spécifiques visant à renverser la réalité de la région. Elles indiquent également qu'elles sont influencées par des tiers, y compris le régime sioniste assassin d'enfants"
, a réitéré Kanaani.
Il a également mis en garde contre les déclarations et les actions non constructives de certains responsables occidentaux qui menacent la paix et la stabilité régionales et internationales.
Et d'ajouter:
"Les factions de la résistance dans la région réagissent aux crimes de guerre et au génocide commis par le régime sioniste qui tue des enfants en Palestine. Elles ne reçoivent pas d'ordres de la République islamique d'Iran".
Le porte-parole du ministère a, en outre, affirmé que ces groupes décidaient et agissaient sur la base de leurs principes et priorités, ainsi que des intérêts de leur pays et de son peuple.
Les factions en question comprennent des organisations armées dans plusieurs pays du Moyen-Orient, notamment le groupe des Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban et des factions en Irak et en Syrie.
Lundi, Cameron a écrit sur la plateforme X ce qui suit:
"Nous condamnons fermement les attaques lancées par les milices alliées à l'Iran contre les forces américaines, et nous continuons d'exhorter Téhéran à mettre un terme à l'escalade dans la région".
Dimanche soir, une attaque de drone perpétrée contre une base américaine dans le nord-est de la Jordanie, près de la frontière syrienne, a fait 3 morts et 34 blessés parmi les soldats américains.
L'attaque contre les forces américaines en Jordanie est la première du genre depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza et la première à avoir entraîné la mort d'Américains.
Un groupe appelé
"Résistance islamique irakienne"
a affirmé, dans un communiqué sur la plateforme Telegram, que ses combattants avaient attaqué, à l'aide de drones, 4 bases ennemies, dont 3 en Syrie. Il s'agit d'Al-Shaddadi, Al-Rukban et d'Al-Tanf, tandis que la quatrième se trouve à l'intérieur des territoires palestiniens occupés.
Le groupe, qui comprend des milices chiites fidèles à l'Iran, a annoncé avoir attaqué à plusieurs reprises, les bases où sont stationnées les forces américaines et les forces de la coalition
"en réponse aux attaques à Gaza".
Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza, ayant fait jusqu'à dimanche 26 422 morts et 65 87 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, selon les autorités palestiniennes, et provoqué des destructions et des destructions massives, outre une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les Nations Unies.
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