Les États-Unis vendent des missiles au Kosovo pour son "intégrité territoriale"

La rédaction
11:5012/01/2024, Cuma
MAJ: 12/01/2024, Cuma
AFP
Un missile Javelin tiré par des soldats de la 2e brigade de combat Stryker, se dirige vers une cible lors d'un exercice de tir réel, à Fort Carson, au Colorado, le 28 avril 2022.
Crédit Photo : MICHAEL CIAGLO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Un missile Javelin tiré par des soldats de la 2e brigade de combat Stryker, se dirige vers une cible lors d'un exercice de tir réel, à Fort Carson, au Colorado, le 28 avril 2022.

Les États-Unis ont annoncé jeudi la vente prochaine de missiles antichars au Kosovo pour défendre "l'intégrité" du territoire des Balkans que la Serbie refuse de reconnaître.

Washington a accepté la demande de Pristina d'acheter 246 missiles Javelin, une arme fournie par l'Otan à l'Ukraine pour détruire les véhicules blindés des forces russes, a annoncé le département d'État.


Avec le matériel lié à ces missiles, la valeur de la vente s'élève à 75 millions de dollars, a-t-il précisé dans un communiqué. 

Cet accord
"va améliorer les capacités à long terme du Kosovo à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriales
", a ajouté la diplomatie américaine.

Formellement, le Congrès peut encore bloquer la vente, mais il est peu probable qu'il le fasse.

L'annonce de cette vente survient alors que le Kosovo a suspendu récemment l'obligation pour les voitures immatriculées en Serbie se rendant dans le territoire de cacher les symboles serbes de leur plaque d'immatriculation, peu après une décision réciproque de la Serbie.


L'Union européenne, qui dirige le dialogue entre les deux anciens ennemis, a salué
"une étape positive".

Le Kosovo, qui compte une minorité serbe de 120.000 personnes sur une population totale d'1,8 million d'habitants, a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008, ce que Belgrade n'a pas accepté.


Les relations se sont encore dégradées avec l'intronisation en mai de maires albanais dans quatre villes du nord du Kosovo à majorité serbe après le boycott d'élections locales par l'électorat serbe.


La question du Kosovo reste obsessionnelle pour une partie des Serbes, qui considèrent le territoire comme leur berceau national et religieux.


Malgré leur soutien historique à Pristina, les États-Unis sont frustrés par ce qu'ils considèrent comme l'intransigeance du Premier ministre kosovar Albin Kurti.


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