Le nouveau régime, entré en vigueur à minuit (dimanche 23H00 GMT), permet aux Kosovars de se rendre dans la zone Schengen sans passeport ni visa pour des périodes allant jusqu'à 90 jours sur une période de 180 jours.
À l'aéroport de Pristina en saluant les 20 gagnants d'un jeu organisé par le gouvernement au sein d'une campagne destinée à faire connaître les nouvelles règles, le Premier ministre Albin Kurti a affirmé:
Ce jour est important. Une grande injustice a été supprimée et un grand droit a été gagné.
La réforme est perçue par cette ancienne province de Serbie, qui a proclamé son indépendance en 2008, comme une étape clé vers une pleine reconnaissance.
Et le Kosovo et l'UE en retirent des bénéfices importants.
Selon la Commission européenne, l'organe exécutif de l'UE, le Kosovo remplissait en 2018 tous les critères nécessaires pour le régime d'exemption de visa, y compris la gestion des frontières et des migrations.
Un ingénieur de 61 ans, Agim Gosalci, a souligné:
Jusqu'à maintenant, l'Europe nous traitait comme des citoyens de seconde classe.
Avant que l'UE ne supprime le régime des visas pour le Kosovo, les détenteurs de passeports kosovars pouvaient se rendre sans visa dans seulement 14 pays du monde.
Ces derniers mois, le gouvernement de Pristina a mené une campagne de sensibilisation pour inciter la population à ne pas abuser de la liberté de voyager en recherchant un emploi dans l'UE.
Lundi, le Premier ministre Albin Kurti, qui mène lui-même la campagne, s'adressera aux premiers résidents du Kosovo qui voyageront de l'aéroport de Pristina vers l'UE sans visa.