Une grande majorité des colons israéliens de l'enveloppe de Gaza ne veulent pas retourner dans leurs maisons dans les colonies après la fin de la guerre en cours depuis 49 jours dans l'enclave. En cause, ces zones sont devenues un point faible face aux attaques de la résistance palestinienne.
Un article du journal britannique The Guardian, qui comprend des entretiens avec des familles qui ont fui le 7 octobre dernier les colonies de l'enveloppe vers les villes de Tel Aviv ou d'Eilat sur la mer Rouge, estimant que le retour dans ces colonies ne sera pas une option dans la période à venir.
En plus d'être la première ligne de défense d'Israël contre la bande de Gaza, ces colonies sont également considérées comme une ressource majeure pour les marchés israéliens dans les secteurs des cultures agricoles et de l'élevage.
Le 7 octobre, le mouvement Hamas a mené une attaque contre les colonies de l'enveloppe de Gaza, en réponse aux attaques israéliennes contre les lieux saints et les prisonniers palestiniens. Au cours de cette attaque, des centaines d'Israéliens ont été tuées et des dizaines d'autres ont été capturés.
Les données de l'Union des agriculteurs israéliens indiquent l'importance des terres de l'enveloppe de Gaza pour la sécurité alimentaire agricole du marché israélien.
La zone entourant la bande de Gaza est connue sous le nom de "potager israélien", qui abrite également des fermes avicoles et d’élevage, en plus des fermes piscicoles.
Pendant des décennies, Israël a imposé des restrictions strictes sur les terres palestiniennes de la bande de Gaza situées en face de l’enveloppe, et empêche les agriculteurs palestiniens d’exploiter leurs terres, en plus d’exposer ces zones aux bombardements israéliens lors de chaque opération militaire contre la bande.
Les agriculteurs des colonies de l'enveloppe de Gaza se plaignent des promesses non tenues du ministère israélien de l'Agriculture, qui leur avait promis un soutien d'une valeur de 770 millions de shekels dans le cadre de la réforme des droits d'importation, mais ils n'ont pas reçu ce montant, selon un récent rapport du journal "Globes", spécialisé dans l'économie israélienne.
Repeuplement
Le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, craint la gravité des déclarations des colons selon lesquelles leur retour dans les villes de l'enveloppe de Gaza n’est pas une option. Le scénario d'offrir des incitations financières et des exonérations fiscales à ceux qui souhaitent revenir est fort probable.
Israël a pris cette mesure, à plusieurs reprises, pour encourager les Israéliens à vivre dans les colonies établies sur les terres de la Cisjordanie occupée au cours des trois dernières décennies.
Selon des informations publiées par la Société de radiodiffusion israélienne et le journal Globes, la majorité des travailleurs asiatiques sont retournés dans leur pays d'origine avec le déclenchement du conflit avec la bande de Gaza, à un moment où les employeurs dans le secteur agricole se plaignent de la pénurie de la main-d'œuvre.