Crédit Photo : Bashar TALEB / AFP
Les Palestiniens inspectent les débris des bâtiments suite à une opération des forces spéciales israéliennes dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 juin 2024.
L'Egypte a condamné dans les termes les plus fermes "les attaques israéliennes contre le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza", appelant à "une intervention internationale pour mettre fin à la guerre qui perdure depuis le 7 octobre 2023".
C'est ce qu'a déclaré, samedi, le ministère égyptien des Affaires étrangères, après que le bureau des médias du gouvernement à Gaza a annoncé que le nombre de victimes du carnage commis par les forces israéliennes dans le camp de Nuseirat s'est élevé 210 morts et 400 blessés.
"L'Égypte condamne dans les termes les plus fermes les attaques israéliennes contre le camp de Nuseirat"
, a fustigé le ministère égyptien.
Le Caire a qualifié ces attaques de
"violation flagrante de toutes les dispositions du droit international, du droit international humanitaire et de toutes les valeurs de l'humanité et des droits de l'homme".
L'Égypte a tenu Israël
"légalement et moralement responsable de cette attaque flagrante"
, l'appelant
"à respecter ses obligations en tant que puissance occupante et à mettre fin au ciblage aveugle des civils palestiniens, y compris les zones vers lesquelles ils ont été déplacés, et à la destruction de tous les services d'infrastructure dans la bande de Gaza".
Le Caire a également exhorté
"la communauté internationale et le Conseil de sécurité à intervenir immédiatement pour mettre fin à la guerre israélienne contre la bande de Gaza et à prendre des mesures rigoureuses afin de mettre fin à la crise humanitaire qui a coûté la vie à plus de 36 000 martyrs".
Le MAE égyptien a, par la même occasion, réaffirmé l'impératif
"d'imposer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire depuis tous les points de passage terrestres dans la bande".
Depuis le 7 octobre, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 120 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'ONU.
Israël poursuit sa guerre déclarée au mouvement Hamas, malgré que le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a demandé l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour
et
"crimes contre l'humanité"
, et en dépit d'une résolution adoptée par le Conseil de sécurité appelant à un
"cessez-le-feu immédiat."
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