Le Premier ministre taïwanais s'engage à renforcer la sécurité face aux entrées illégales de ressortissants chinois

Crédit Photo : Sam Yeh / AFP

Le premier ministre taïwanais Cho Jung-tai.

Des garde-côtes taïwanais et des pompiers de New Taipei ont repéré samedi un homme sur un canot pneumatique à une centaine de mètres du rivage au large de l'estuaire de Houkeng. Souffrant de déshydratation sévère, il a été emmené à l'hôpital. Le Premier ministre taïwanais, Cho Jung-tai a déclaré:

Nous avons déjà examiné certaines affaires par le passé et cet incident nous a peut-être fait comprendre que nous devions accélérer les choses.

"Je peux vous promettre qu'assurer la sécurité nationale est la responsabilité inébranlable du gouvernement. Nous devons rapidement examiner ces incidents et prendre les mesures nécessaires"

, a-t-il ajouté.

L'homme, qui a affirmé avoir

"des dettes en Chine"

et vouloir

"commencer une nouvelle vie à Taïwan"

, selon les garde-côtes, a été arrêté pour être entré sur l'île sans autorisation.

En juin, les garde-côtes taïwanais ont interpellé un sexagénaire chinois après une collision entre son bateau et d'autres embarcations sur la rivière Tamsui qui relie la capitale Taipei à la côte Nord de l'île.

Il a déclaré aux autorités vouloir

"faire défection"

, selon l'agence Central News Agency, et a été inculpé pour être entré de manière illégale à Taïwan, même si les procureurs ont estimé qu'

"aucune implication militaire ou de sécurité nationale"

n'était liée à son acte.

Selon la ministre taïwanaise des Affaires maritimes, Kuan Bi-ling, l'homme a été capitaine dans la Marine chinoise et fait partie des 18 prétendus transfuges arrivés depuis environ un an, tous ayant affirmé admirer
"le mode de vie démocratique de Taïwan"
.

En 2022, un Chinois arrêté à Taichung (centre) après avoir réussi à traverser le détroit de Taïwan à bord d'un canot pneumatique un an plus tôt, a été expulsé, selon des médias locaux.

La Chine estime que l'île de Taïwan, gouvernée de façon autonome, fait partie de son territoire et se dit prête à la reconquérir par la force si nécessaire.