Déployer la marine pour bloquer l'immigration est une proposition formulée depuis des années par le parti d'extrême droite, Vox. Mais c'est une première pour le Parti populaire de centre-droit de faire pression en faveur de cette politique, selon le quotidien espagnol El Pais.
Depuis le 1ᵉʳ janvier jusqu'au 30 juin de cette année, près de 25 000 migrants sont arrivés clandestinement en Espagne, soit deux fois plus de personnes qu'au cours de la même période l'année dernière.
Plus tôt au cours de cette semaine, le gouvernement de l'île de Lanzarote a déclaré l'état d'urgence sociale en raison de son incapacité à accueillir l'afflux massif de migrants, qui ne devait s'accentuer qu'au cours des semaines et des mois à venir.
La semaine dernière, le ministre espagnol des Affaires étrangères s'est rendu en Gambie et au Sénégal pour discuter de l'augmentation des flux migratoires.
Alberto Núñez Feijóo, chef du Parti populaire espagnol, a rencontré ses pairs conservateurs, dans la journée du mercredi, dont la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, lors d'une réunion de travail au Portugal.
En réponse, la ministre espagnole de la Jeunesse, Sira Rego, a accusé le parti de se rapprocher de l'agenda d'extrême droite et de minimiser le rôle des droits de l'homme.
En Espagne, le parti d'extrême droite Vox, qui gouverne en coalition avec le Parti populaire dans plusieurs régions espagnoles, a menacé de se séparer des conservateurs s'ils acceptaient la proposition du gouvernement d'accueillir des mineurs étrangers non accompagnés en provenance des îles Canaries.