La reconstruction a été lente et les 400 députés de l'Assemblée ont été contraints de s'installer dans une salle plus petite au Cap, qui ne peut accueillir que 170 d'entre eux.
Une enquête sur l'incendie criminel, commis par un homme déclaré inapte à être jugé, a mis en évidence de nombreuses défaillances de sécurité, notamment que les gardes dormaient à leur poste.
Tout cela crée une atmosphère de précarité et d'insécurité générale.
Il a fallu deux ans pour obtenir financements et autorisations, débarrasser les décombres et les objets à sécuriser et préparer le chantier, a-t-il ajouté.
Mais les délais accumulés suscitent de la colère.
Il avait fallu plus de 48 heures pour maîtriser le brasier déclaré le 2 janvier 2022. Le feu, qui n'a fait aucune victime, a causé 120 millions de dollars de dégâts. Il a aussi détruit une chambre théâtre de moments historiques, comme l'annonce par le président Frederik de Klerk de la libération de Nelson Mandela après 27 ans de bagne en 1990.
Les députés qui ne font pas partie des 170 sièges attribués doivent actuellement participer aux débats à distance, en ligne.
Les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale), deuxième parti d'opposition, avaient suggéré de déménager le parlement à Pretoria, où siège le gouvernement, avant de faire marche arrière.
Les parlementaires se demandent toujours comment Zandile Christmas Mafe, 50 ans, a pu pénétrer dans le Parlement lors de cette nuit fatidique. Un tribunal a depuis statué qu'il ne pouvait être jugé en raison de sa schizophrénie.
Les audiences du tribunal et un rapport parlementaire ont révélé une série de défaillances dans la sécurité et l'entretien du bâtiment.
Des images de vidéosurveillance sidérantes ont montré Mafe errant dans l'enceinte du Parlement pendant plus de 24 heures sans être détecté, avant d'asperger d'essence cartons et journaux.
Les agents chargés de surveiller les caméras de surveillance dormaient. Le système incendie n'a pas détecté les flammes et les extincteurs automatiques n'ont pas fonctionné.