Le militant palestinien Mahmoud Khalil se qualifie de “prisonnier politique” dans une lettre depuis un centre de détention aux États-Unis

La rédaction avec
08:1519/03/2025, mercredi
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Des militants organisent un rassemblement et une marche dans le centre-ville pour soutenir Mahmoud Khalil, le 11 mars 2025 à Chicago, dans l'Illinois.
Des militants organisent un rassemblement et une marche dans le centre-ville pour soutenir Mahmoud Khalil, le 11 mars 2025 à Chicago, dans l'Illinois.

Mahmoud Khalil, militant palestinien et récent diplômé de l’université de Columbia, a dénoncé son arrestation ainsi que les conditions des détenus dans les centres d’immigration aux États-Unis, se qualifiant lui-même de “prisonnier politique.”

“Mon nom est Mahmoud Khalil et je suis un prisonnier politique. Je vous écris depuis un centre de détention en Louisiane, où je me réveille dans le froid et passe de longues journées à être témoin des injustices silencieuses infligées à de nombreuses personnes privées de toute protection légale,” a-t-il écrit dans une lettre rendue publique mardi.

Khalil a été arrêté le 8 mars par des agents du Department of Homeland Security (DHS) alors qu’il rentrait de dîner avec sa femme, Noor Abdalla, enceinte de huit mois. Il a été placé en détention sans mandat, et les agents ont refusé de fournir des détails sur son arrestation, selon des images rendues publiques par sa famille vendredi.


L’administration Trump l’a accusé d’être impliqué dans des “activités alignées avec le Hamas”, bien qu’aucune preuve n’ait été fournie. Il est actuellement détenu dans un centre de rétention de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) en Louisiane.

Selon Khalil, son arrestation est directement liée à son engagement pour une Palestine libre et contre la violence israélienne à Gaza.

“Mon arrestation est la conséquence directe de l’exercice de mon droit à la liberté d’expression alors que je militais pour une Palestine libre et la fin du génocide à Gaza, qui a repris de plus belle lundi soir,” a-t-il écrit dans sa lettre. “Il est de notre devoir moral de poursuivre la lutte pour leur liberté totale.”

Il a également évoqué son histoire personnelle: “Je suis né dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, dans une famille déplacée de sa terre depuis la Nakba de 1948.”

Khalil a comparé sa situation à celle des Palestiniens emprisonnés sans procès par Israël sous le régime de la détention administrative. Il a accusé les administrations Biden et Trump de perpétuer un racisme anti-palestinien, notamment à travers leur soutien militaire à Israël.


Il a également critiqué l’université de Columbia, l’accusant de l’avoir pris pour cible en raison de son activisme et d’avoir “créé un nouveau bureau disciplinaire autoritaire pour contourner le droit à un procès équitable et faire taire les étudiants critiquant Israël.”

“Si mon arrestation prouve quelque chose, c’est la force du mouvement étudiant dans son influence sur l’opinion publique en faveur de la libération de la Palestine,” a-t-il écrit.

Alors qu’il attend des décisions judiciaires qui pourraient affecter son avenir ainsi que celui de sa femme, Khalil a appelé à une solidarité plus large entre étudiants, militants et élus pour défendre le droit de protester pour la cause palestinienne.


“J’espère malgré tout être libre pour assister à la naissance de mon premier enfant,” a-t-il déclaré.

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