
L'écrivain algéro-français, Boualem Sansal a comparu, jeudi, devant le tribunal criminel de Dar El Beida, à l'est d' Alger. À l'ouverture du procès, le représentant du parquet a requis 10 ans de prison à son encontre.
Son incarcération a été vivement dénoncée en France, dont il a aussi la nationalité en 2024.
Dans la crise entre Alger et Paris qui dure depuis plus de sept mois, l'affaire Sansal a aggravé les tensions entre les deux pays.
Pour rappel, le contentieux historique entre l'Algérie et la France est très profond. En plus de la question des archives et la restitution des biens d'Algériens confisqués, l'Algérie réclame aussi des réparations sur les essais nucléaires français en Algérie et l'indemnisation des victimes.
L'Algérie réclame aussi la reconnaissance des crimes coloniaux par la France officielle. Les relations entre les deux pays se sont dégradées davantage, depuis l'été 2024, sur fond de reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. En réaction, l'Algérie a retiré son ambassadeur à Paris et le président Tebboune a annulé un déplacement en France, prévu initialement en septembre 2024.
Plus récemment, l'affaire de l'emprisonnement de l'écrivain algéro-français, Boualem Sansal et le refoulement de migrants en situation irrégulière, dont l'influenceur algérien Doualemn, ont suscité la colère des autorités françaises qui menacent désormais de recourir au «rapport de force», selon les déclarations répétitives du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
Nous avions beaucoup d'espoirs de dépasser le contentieux mémoriel (...) Mais, plus rien nʼavance si ce nʼest les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu.
A lire également:
Bonjour, les commentaires que vous partagez sur notre site sont une ressource précieuse pour les autres utilisateurs. Veuillez respecter les autres utilisateurs et les différentes opinions. N'utilisez pas de langage grossier, offensant, humiliant ou discriminatoire.
Soyez le premier à commenter