Cette expérimentation a été menée dans huit pays européens, mais pas en France, où les éditeurs de presse l'ont contestée devant la justice.
Selon les résultats du test, "les contenus d'information dans Search (le moteur de recherche, NDLR) n'ont pas d'impact mesurable sur les revenus publicitaires de Google", a indiqué l'entreprise sur son blog officiel.
Pour parvenir à cette conclusion, Google a retiré de ses résultats de recherche les contenus des journaux européens pour 1% de ses utilisateurs dans huit pays (Belgique, Croatie, Danemark, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne et Espagne), entre mi-novembre et fin janvier.
L'entreprise a ensuite comparé les comportements de ces utilisateurs privés de contenus de presse à ceux d'une même proportion d'internautes y ayant encore accès.
Le retrait des articles journalistiques a entraîné une baisse de 0,8% de l'utilisation du moteur de recherche (mesurée en "utilisateurs actifs quotidiens"). Mais, dans le même temps, "il n'y a pas eu de changement dans les revenus publicitaires de Search", souligne Google.
Cela montre que l'utilisation perdue correspond à "des requêtes qui généraient des revenus minimes, voire nuls", analyse Paul Liu, responsable chez Google ayant supervisé le test.
"Qu'il s'agisse de trouver un fleuriste, de consulter la météo ou de réserver un vol, les utilisateurs consultent Google pour de nombreuses raisons. Cette étude montre qu'ils continuent d'utiliser Google pour ces nombreuses autres tâches, même lorsque la plateforme est moins utile pour l'actualité", commente M. Liu.
"Nous continuerons de collaborer avec les éditeurs (de presse) pour les aider à atteindre leur public dans un monde où les technologies évoluent rapidement", assure-t-il toutefois.
En France, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) a contesté ce test en justice. Le 20 février, la justice lui a donné raison en ordonnant à Google de ne pas procéder à l’expérimentation, en attendant que l'Autorité de la concurrence se prononce.
Le SEPM voit dans cette initiative un moyen de "dévaluer" les contenus de presse et "d'amoindrir" la rémunération versée aux journaux par Google en contrepartie de l'affichage de leurs articles, dans le cadre du système des "droits voisins".
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