ÉDITION:

Le Mali ne restera "pas les bras croisés" en cas d'intervention militaire au Niger

13:0524/09/2023, Pazar
AFP
Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères du Mali lors de l'Assemblée générale des Nations Unies. Crédit Photo: Leonardo Munoz / AFP
Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères du Mali lors de l'Assemblée générale des Nations Unies. Crédit Photo: Leonardo Munoz / AFP

"Nous ne resterons pas les bras croisés" en cas d'intervention militaire au Niger pour rétablir l'ordre constitutionnel après le coup d'Etat, a prévenu samedi le ministre malien des Affaires étrangères qu'Abdoulaye Diop à la tribune de l'ONU.

La communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) menace depuis plusieurs semaines les auteurs du putsch du 26 juillet d'une intervention militaire pour rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum.

"Le Mali reste fortement opposé à toute intervention militaire de la Cedeao",
a déclaré Abdoulaye Diop, représentant la junte malienne à l'Assemblée générale de l'ONU.


"Toute intervention militaire au Niger, j'allais dire toute agression, toute invasion de ce pays, constitue une menace directe à la paix et à la sécurité du Mali, mais aussi à la paix et à la sécurité de la région, et aura nécessairement des conséquences sérieuses. Nous ne resterons pas les bras croisés",
a-t-il déclaré.

Le Mali a signé il y a une semaine avec le Niger et le Burkina Faso une alliance défensive qui prévoit une assistance mutuelle en cas d'atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale des trois pays dirigés par des militaires.

S'en prenant une nouvelle fois à la France et à la
"domination néo-coloniale"
, Abdoulaye Diop a d'autre part adressé une
"mention spéciale"
à la Russie
"pour sa solidarité agissante et un engagement fiable tant sur le plan bilatéral que multilatéral".

La junte a fait de la souveraineté son mantra, rompu l'alliance avec la France et ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme, pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.


Dans ce contexte, elle a poussé vers la sortie la mission de maintien de la paix de l'ONU (Minusma), qui doit terminer son retrait express d'ici la fin de l'année.


Le gouvernement de la République du Mali n'envisage pas de proroger ce délai.

Le Mali est confronté depuis 2012 à la propagation terroriste et à une profonde crise sécuritaire, humanitaire et politique. Et le nord du pays connait une reprise des hostilités, qui coïncide avec le retrait en cours de la Minusma.


"Le gouvernement rassure les populations maliennes et la communauté internationale que toutes les dispositions sont prises pour assurer la continuité des services de l'État après le départ de la Minusma",
a assuré M. Diop.

"Le gouvernement de la République du Mali est plus que jamais déterminé à exercer sa souveraineté, assoir son autorité, toute son autorité sur l'ensemble du territoire national".

À lire également :







#Afrique
#Mali
#Niger
#Nations Unies
#Abdoulaye Diop

Cliquez ici pour recevoir les nouvelles les plus importantes de la journée par e-mail. Abonnez-vous ici.

En devenant membre, vous consentez à recevoir des communications électroniques de la part des sites d'Albayrak Media Group et acceptez les conditions d'utilisation et la politique de confidentialité.