Le Hamas et Israël procèdent à un échange de prisonniers
La rédaction
10:0520/01/2025, lundi
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Des otages palestiniens libérés dans le cadre de l'échange d'otages entre Israël et le Hamas sont accueillis par des centaines de personnes à Beitunia, en Palestine occupée, le 20 janvier 2025.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a remis, dimanche, trois prisonnières israéliennes à la Croix-Rouge dans le cadre de la première phase de l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers.
Les captives, identifiées comme Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbrecher, ont été remises par les Brigades Al-Qassam sur la place Saraya, au centre de Gaza, selon un correspondant d'Anadolu.
L'armée israélienne a confirmé que les trois femmes étaient entre les mains de ses forces après avoir été remises par la Croix-Rouge. Selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, elles sont en bonne santé.
Parallèlement, lundi, Israël a libéré 90 prisonniers palestiniens de la prison militaire d'Ofer, située en Palestine occupée.
Parmi eux figuraient 69 femmes, 8 mineurs et 12 hommes condamnés pour des délits mineurs
. Les prisonniers ont été remis sous la protection du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et accueillis par des foules en liesse dans la ville de Beitunia, près de Ramallah.
Une libération sous haute tension
Des soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser la foule rassemblée à Beitunia, certains essayant de se réchauffer autour de feux en raison du froid.
Des drones israéliens ont également été déployés pour lancer des gaz lacrymogènes sur les Palestiniens. Un incident a retardé la procédure lorsque les autorités ont découvert qu'une femme détenue manquait à l'appel. L'erreur a été rapidement corrigée après des négociations avec des médiateurs.
Israël a averti les Palestiniens de ne pas organiser de manifestations ou de célébrations lors des libérations, menaçant d'intervenir en cas de rassemblements.
Un accord fragile mais significatif
La première liste de captifs comprend 90 femmes et enfants, dont Khalida Jarrar, militante palestinienne des droits humains, ainsi que la journaliste Rula Hassanein.
Cet accord, entré en vigueur dimanche à 11h15 (heure locale), a connu un retard de quelques heures en raison d'accusations israéliennes affirmant que le Hamas tardait à fournir la liste des prisonniers à libérer. Initialement prévu pour 8h30, le début de l'échange marque une étape importante dans un contexte de conflit intense.
Depuis le début de l'agression israélienne le 7 octobre 2023, près de 47 000 Palestiniens ont perdu la vie, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires locales. Plus de 110 700 personnes ont été blessées.
En novembre, la Cour pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Par ailleurs, Israël fait face à une accusation de "crime de génocide" devant la Cour internationale de Justice (CIJ).