Le Fonds monétaire international (FMI) a octroyé un prêt de 606 millions de dollars au Kenya, afin de soutenir l’économie du pays et d’aider le gouvernement à faire face aux défis financiers et sociaux, dont la crise de la dette et la hausse du coût de la vie.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé un prêt de 606 millions de dollars (559 millions d'euros) en faveur du Kenya pour soutenir ses finances publiques et l'aider à surmonter plusieurs défis économiques majeurs.
En tant que locomotive économique de l'Afrique de l'Est, le Kenya fait face depuis plusieurs années à une dette colossale, une crise du coût de la vie et une dépréciation de sa monnaie.
En juin et juillet, un projet de loi de finances 2024-2025, introduisant de nouvelles hausses d'impôts, a provoqué une vague de manifestations dans le pays, suite à des années de forte inflation et de scandales de corruption.
Des organisations de défense des droits humains rapportent que la répression des manifestations par les forces de l'ordre aurait causé au moins 60 morts.
Face à cette crise, le président William Ruto a finalement abandonné le projet de loi.
Sous pression des bailleurs internationaux pour augmenter les recettes et rembourser une dette publique atteignant 78 milliards de dollars (70,5 milliards d'euros), M. Ruto est confronté à une population dont un tiers vit en dessous du seuil de pauvreté.
Le FMI, dans un communiqué publié mercredi, a expliqué que son Conseil d'administration avait approuvé
"un décaissement combiné d'environ 606 millions de dollars pour soutenir les efforts déployés par les autorités kényanes, notamment en renforçant la résilience aux chocs climatiques et en reconstituant les amortisseurs budgétaires et extérieurs"
.
La résolution des pressions de financement extérieur en début d'année a
"ravivé la confiance des marchés, stabilisé le shilling kényan et permis une accumulation plus rapide des réserves de change",
selon le FMI.
Toutefois, l'institution a noté des
durant l’exercice 2023/24, aggravés par des problèmes de gouvernance, qui compliquent les efforts d'assainissement budgétaire.
Selon le FMI, le Kenya doit relever le défi d’augmenter ses recettes intérieures pour garantir le financement des dépenses prioritaires tout en respectant ses engagements de remboursement de la dette.
"Pour y parvenir, il faudrait améliorer la gouvernance et la transparence afin de rétablir la confiance du public dans l'utilisation efficace des ressources publiques",
conclut le FMI.
Le gouvernement kényan a annoncé au début du mois avoir demandé au FMI de conduire une analyse complète de la gouvernance et de la corruption dans l'ensemble de ses ministères et institutions publiques.
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