L'Arabie saoudite accueille dimanche une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), qui devrait être dominée par la guerre dans la bande à Gaza et les tensions au Moyen-Orient.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, des représentants palestiniens et de hauts diplomates impliqués dans les efforts visant à mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas figurent sur la liste des participants à cette réunion organisée sur deux jours dans la capitale Ryad.
Nous nous rencontrons à un moment où une erreur de jugement, une erreur de calcul ou une erreur de communication exacerberait davantage nos défis.
La guerre fait rage dans la bande de Gaza depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un décompte à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.
En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive qui a fait plus de 34.000 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.
"Nouvelle dynamique"
Projets saoudiens
La monarchie du Golfe, premier exportateur de pétrole au monde et poids lourd du monde arabe, mène également des discussions sur un éventuel accord de normalisation avec Israël, accompagné d'un renforcement de son partenariat de sécurité avec les États-Unis.
En septembre, le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, s'était montré optimiste sur la possibilité d'un tel accord lors d'une interview accordée à Fox News, mais la guerre à Gaza a compliqué la situation, estiment les analystes.
En parallèle, le royaume conservateur, qui abrite deux des sites les plus saints de l'islam, cherche à attirer investisseurs et touristes, en essayant notamment d'améliorer son image. L’accueil d'événements internationaux comme la réunion du WEF est l'occasion pour lui de mettre en avant les progrès réalisés jusque-là, tant au niveau économique que social.
Des questions subsistent toutefois quant à la faisabilité de ce programme et ses mégas projets comme la mégapole futuriste NEOM.
En décembre, le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan avait affirmé que le calendrier de certains projets majeurs serait repoussé au-delà de 2030, sans préciser lesquels.