Mme Tsai partira pour dix jours le 29 mars, faisant étape à New York et à Los Angeles, a expliqué le ministère.
Le Belize et le Guatemala font partie des 14 pays à reconnaître officiellement Taïwan au détriment de la Chine. Ce chiffre pourrait descendre à 13, car le Honduras entend établir des relations officielles avec Pékin, délaissant Taipei.
La visite de la dirigeante interviendra deux semaines après le revirement diplomatique du Honduras.
En août 2022, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, à l'époque présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, avait rendu Pékin furieux et déclenché en représailles des manoeuvres militaires chinoises de grande ampleur autour de l'île autoadministrée.
Le vice-ministre des Affaires étrangères taïwanais, Alexander Yui, n'a pas précisé si Tsai Ing-wen avait prévu de rencontrer à Los Angeles le successeur de Mme Pelosi, Kevin McCarthy.
M. McCarthy a en tout cas dit ce mois-ci qu'il rencontrerait Mme Tsai en Californie, le Département d'Etat américain minimisant l'importance de cette rencontre face à l'indignation chinoise.
Mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Wang Wenbin, a répété l'opposition de son pays aux échanges officiels entre Taïwan et les Etats-Unis.
L'Amérique centrale représente quant à elle une région stratégique pour Pékin et Taipei depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Le Nicaragua, le Salvador, le Panama, la République Dominicaine et le Costa Rica ont changé leur reconnaissance diplomatique en faveur de Pékin ces dernières années.
Ces revirements sont plus nombreux depuis l'élection de Tsai Ing-wen, qui prône une politique plus dure face à la Chine en affirmant que Taïwan est une nation indépendante non-subordonnée à sa voisine.