La France opposée à l'attaque israélienne contre Rafah

11:0215/02/2024, Perşembe
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Le président français, Emmanuel Macron.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Le président français, Emmanuel Macron.

La France est fermement opposée à l'attaque imminente d'Israël contre la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, a déclaré, mercredi, le président Emmanuel Macron.

Lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, Macron a déclaré que l'attaque
"ne pourrait que conduire à une catastrophe humanitaire d'une nouvelle magnitude, comme à tout déplacement forcé de populations, qui constitueraient des violations du droit international humanitaire et feraient peser un risque supplémentaire d'escalade régionale"
, selon un communiqué publié par le palais de l'Élysée.

Soulignant que l'absence d'accès humanitaire est
"injustifiable",
le président français a expliqué qu'il était
"impératif d'ouvrir le port d'Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie et tous les points de passage"
afin d'acheminer de l'aide à Gaza.

Macron a également exhorté Netanyahu à éviter les mesures qui pourraient conduire à une escalade incontrôlée à Jérusalem et en Palestine occupée et a déclaré qu'il était important qu'Israël mette fin aux violences commises par certains colons juifs contre les Palestiniens en Cisjordanie.


Il a souligné que seule la solution des deux États, qui implique la création d'un État palestinien, peut répondre aux besoins de sécurité d'Israël et du peuple israélien et satisfaire les aspirations légitimes des Palestiniens à un État vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d'Israël, ajoute le communiqué.

La France a imposé, mardi, une interdiction d'entrée sur son territoire à 28 colons juifs extrémistes soupçonnés d'avoir usé de violence à l'encontre de Palestiniens dans l'Est de la Palestine.



Paris a également exprimé son soutien à l'application de sanctions au niveau européen contre les colons juifs et a affirmé son engagement à travailler avec ses partenaires européens à cette fin.


Depuis l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, qui aurait causé la mort de 1 200 personnes selon Tel-Aviv, plus de 28 000 Palestiniens ont été tués par l'offensive israélienne sur la Bande de Gaza, qui a également provoqué des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.

La guerre israélienne a poussé 85% de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.


Israël fait l'objet de poursuites pour génocide devant la Cour internationale de justice. Un arrêt rendu en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.


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