Autrement dit, l'économie reste en surchauffe et le principal taux directeur de la Fed pourrait continuer son ascension au-delà de 5,1%, niveau auquel les responsables de la Fed le voyaient s'arrêter, selon leurs dernières prévisions, qui avaient été publiées en décembre.
Ces prévisions seront actualisées les 21 et 22 mars, lors de la prochaine réunion de la Fed.
Pour lutter contre la forte inflation aux États-Unis, la Fed relève ses taux depuis un an, les passant de la fourchette de 0 à 0,25% dans laquelle ils se trouvaient pendant la pandémie pour soutenir l'économie par la consommation, à, désormais, 4,5-4,75%.
L'un des gouverneurs de la Fed, Christopher Waller, avait indiqué jeudi qu'il soutiendrait une hausse du taux directeur au-delà de 5,4% dans les mois à venir, si l'inflation ne ralentissait pas plus rapidement, et si le marché du travail restait tendu.
Relever les taux renchérit le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, pesant sur leur pouvoir d'achat, déjà entamé par l'inflation. L'objectif est de freiner la consommation pour desserrer la pression sur les prix.
Après plusieurs très fortes hausses des taux, la Fed avait récemment adopté un rythme plus lent, revenant même à l'issue de sa dernière réunion le 1er février au rythme habituel de hausse d'un quart de point de pourcentage.
Ces déclarations ont affolé Wall Street, qui s'est soudainement enfoncée dans le rouge après ces déclarations.
Car malgré les efforts de la Fed, la consommation est restée solide et l'inflation est même repartie à la hausse en janvier, à 5,4% sur un an, selon l'indice PCE, privilégié par la Fed, et qu'elle veut ramener autour de 2%.
Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, qui fait référence et sur lequel sont indexées les retraites, a de son côté montré un léger ralentissement, à 6,4% sur un an, contre 6,5% en décembre, accélérant cependant sur un mois pour la première fois depuis septembre, à 0,5% contre 0,1%.
Cela devrait aussi peser sur l'emploi, mais le taux de chômage était, en janvier, au plus bas depuis plus de 50 ans, à 3,4%.